annes 2012 est terminé. L’occasion de reparler de la Palme d’or de 2011 (en attendant de voir les films en compétition de cette année). The Tree of Life de Terrence Malick avec Brad Pitt, Sean Penn et Jessica Chastain. Ce film retrace l’histoire du deuil d’un businessman new-yorkais. Il met en scène ses souvenirs d’enfance conjointement à la création originelle.
UNE ŒUVRE INTIME ET HYPNOTIQUE
Passée cette introduction primaire, le film.Malgré ce récit qu’on sait non linéaire, il faut avouer que le spectateur peut avoir beaucoup de mal à entrer dans le film lors des dix premières minutes (voix-off poétiques et solennelles extrêmement caractéristiques, plans qui s’entrechoquent sans aucune cohérence apparente). Mais au fur et à mesure, inexplicablement, on est pris par une sorte d’hypnose cinématographique, qui, littéralement, nous laisse bringuebalant et bouche bée…
On en sort avec la sensation à la fois dérangeante et plaisante d’avoir vu une oeuvre extrêmement intime. Force est de constater que Malick a les capacités de toucher en plein coeur.
Il est inutile de le nier, le film est visuellement extraordinaire. Chaque plan est d’une méticulosité hallucinante. Il apparaît évident que les richesses de l’image sont innombrables et impossibles à déceler entièrement.
Lorsque Malick filme l’évolution de la vie, on atteint sans ambage le pur cinéma : des images, un rythme musical savant et la profession de foi du film.
Une séquence dans tout cela est particulièrement splendide (beaucoup la trouveront ridicule). Une espèce de raptor semble prendre pitié d’une éventuelle proie blessée. Moment troublant qui semble annoncer des mises en parallèles. Notamment, l’aîné des frères prenant conscience de sa domination sur son cadet, ou encore les gestes à la fois brutaux et tendres du père.