Si l’on a beaucoup entendu parler des Nuits Sonores ces derniers temps, Arlyo a choisi de vous parler de Journal d’un seul jour, un drame chorégraphique dans la ville de Lyon en 24 heures, ayant eu lieu du vendredi 6 mai jusqu’au lendemain, 19h.
Annick Charlot, la chorégraphe, indique que cette pièce a pour but principal de donner vie à plusieurs endroits de la ville. Cette dernière fait partie de l’histoire de 3 personnages. Ces 3 danseurs (Annick Charlot elle-même, Emilie Harache et Jérémy Paon) ont alors infiltré les territoires de notre quotidien, comme si pendant un certain temps, la ville dansait. Se mêlent alors au jeu, spectateurs, danseurs ou simples passants, qui deviennent indirectement acteurs et participent à la vie de ce spectacle. Chaque élément est important, le métro, les travaux… toutes les facettes de la ville participent sans le vouloir ni le savoir à cette histoire. Le spectateur est alors plongé dans la vie des danseurs par le biais de ce spectacle-feuilleton. L’histoire commence avec une femme arrivant dans une gare. Cette dernière cherche à revivre la journée qu’elle a vécue. Deux personnages, un homme et une femme, deviendront ses acteurs. Les 3 personnages vont voir leur destin se lier le temps d’une journée. En temps réel et grandeur nature, on vous entraîne dans une zone de voies ferrées, un centre commercial, un foyer d’hébergement d’urgence, une boîte de nuit, le bord d’un fleuve, une rue… Vous l’aurez compris tous les endroits sont bons pour danser et se retrouver. Chaque épisode est différent en fonction du lieu urbain qu’il habite et de l’histoire qu’il raconte.
Une mise en scène dans la ville est risquée, me diriez-vous, mais cette chorégraphe ressent l’envie et même le besoin de danser hors des salles traditionnelles. Avec l’état d’urgence, beaucoup de personnes n’étaient pas convaincues de cette représentation. Cependant, certains responsables ont eu envie de prêter leur espace urbain le temps d’une danse, et de s’évader. Certaines représentations ont été annoncées dans une programmation, d’autres par le biais des outils numériques ; certaines sont encore clandestines. Pour celles-ci, il fallait se trouver au bon endroit et au bon moment, relevant encore plus de la magie de la danse urbaine. Les outils numériques durant ces 2 jours ont été importants puisqu’ils infiltraient la narration et complétaient le récit.
Journal d’un seul jour a permis d’éveiller notre sens de l’observation, notre attention envers ce qui nous entoure durant ces 24h de magie et d’histoire.
Pour ceux qui n’étaient pas présents et qui désirent en voir un aspect, voici la bande-annonce de ce spectacle.