Vous passez plus de temps sur votre ordinateur qu’à rechercher un boulot, et tout votre entourage vous le reproche ? Vous faites bien, mais il va falloir utiliser votre temps informatique de manière lucrative. Et là, votre solution se trouve dans le bitcoin.
En 2009, un (ou des) mystérieux informaticien(s), sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto, invente(nt) une monnaie virtuelle appelée bitcoin. Cette devise a la particularité de n’exister que dans le monde des systèmes binaires, par le biais d’Internet. Pour faire simple, bien que ce soit une notion assez compliquée en soi, les bitcoins sont générés par un algorithme complexe qui est calculé à partir des ordinateurs des mineurs, ceux qui tapent du bitcoin. Il n’existe que 21 millions de solutions à cette formule mathématique, limite absolue du nombre de bitcoins possibles, et c’est ce qui en fait donc sa rareté. À l’instar de l’or qui avait été choisi comme monnaie en raison de la difficulté qu’il y avait à s’en procurer, les solutions de l’algorithme se font rares, de plus en plus rares même, au fur et à mesure que les solutions les plus simples sont calculées.
Mais quelle est la valeur d’un bitcoin ? Comment peut-on admettre qu’une solution mathématique puisse avoir la même valeur qu’une devise, l’euro par exemple ? Bien évidemment, la spéculation est de mise. On donne au bitcoin la valeur que l’on pense être la bonne, en fonction de son taux de transactions et d’investissements. Aussi, la monnaie virtuelle peut autant exploser positivement, passant de 7 dollars (son taux le plus bas) en août 2011 à 1 250 dollars (son taux le plus haut) en novembre 2013, que négativement, lorsque le cours a chuté après l’hostilité déclarée par le système financier chinois, ou après la fermeture de la plus grosse plateforme de change Mt.Gox… Du coup, l’art de faire valoir ses bitcoins se rapporte à celui de faire proliférer des actions en bourse.
Aussi, avoir de l’argent numérique, c’est bien, mais les dépenser, c’est mieux. Pour utiliser ses bitcoins, on peut certes les changer, mais on peut aussi les utiliser tels quels lors des transactions. Jusqu’à récemment, le bitcoin, en sa qualité de paiement anonyme, a permis à des milliers de drogués d’acheter leur came et autres objets illégaux sur un site aujourd’hui fermé par le FBI : The Silk Road. Mais il y a d’autres manières plus conventionnelles de dépenser ses bitcoins. Par exemple… en achetant des sushis ! Au centre commercial Auchan de Caluire-et-Cuire se trouve le premier restaurant à accepter la devise, répondant au doux nom de Maki Wrap.
Bon, à part être très riche ou posséder un ordinateur assez puissant pour grappiller quelques bitcoins, il est aujourd’hui assez difficile de devenir millionnaire. Cependant, pour les plus téméraires, il existe d’autres monnaies virtuelles qui ont vu le jour suite au développement du bitcoin, comme le Dogecoin , et qui connaîtront peut-être le même succès…
Illustration : Martin Chauleur (et tous ses droits sont réservés)