Dans le cadre du festival Gerson, Marine Baousson est venue jouer La Lesbienne invisible dans un Radiant bien rempli, et surtout hilare.
La Lesbienne invisible est un spectacle écrit par Océan (anciennement Océanerosemarie) et interprété par Marine Baousson. Plus de 550 dates d’un spectacle inclassable, osé, drôle bien sûr, mais aussi sensible et profond. Nécessaire donc.
Par l’histoire d’abord : celle d’une jeune femme dont on suit les pérégrinations dans les limbes de la vie amoureuse. C’est un spectacle qui parle d’amour, qui l’encourage : l’amour de soi, celui des autres, et l’humour, toujours. Avec la découverte de son homosexualité en filigrane, le personnage raconte surtout les déboires de son quotidien sentimental dans lesquels tout le monde peut se retrouver.
Par le texte ensuite : un texte d’une impertinence immensément bien placée, qui tape avec justesse sur tout le monde, sans exception. L’habileté à casser les clichés tout en assumant parfois de plonger résolument dedans est franchement jouissive. Le show n’est jamais là où on l’attend, les variations de rythme sont savamment maîtrisées, et le jeu sur les niveaux de langage définitivement jubilatoire. On perçoit toute la sensibilité de l’écriture, pas militante, mais bien anglée, concise et efficace.
Par le jeu enfin : voilà plus d’un an que Marine Baousson a repris le spectacle, et la comédienne dégage une force, une vigueur et une fraîcheur à toute épreuve. Sans spoiler le spectacle, elle excelle dans sa présence scénique comme dans l’incarnation de son personnage, dans des situations rocambolesques. Drôle et sensible jusqu’au bout, elle est venue raconter à Arlyo son rapport avec ce spectacle.