Alexandre Champagnac : conseils d’un jeune humoriste à ceux qui rêvent de la scène

Parmi les artistes soutenus par Arlyo, on trouve l’humoriste Alexandre Champagnac, un Auvergnat dont le principal loisir est de faire rire ceux qui l’entourent. Quel est son parcours, et quels conseils donnerait-il à ceux qui veulent se lancer dans la dure arène qu’est l’Humour ? Nous avons pu lui poser toutes ces questions.

Reprenons l’histoire depuis le début. Alexandre passe son enfance en Auvergne, « la plus belle région du monde » dit-il (sans rancune, chers Rhône-Alpins : nous faisons maintenant partie de la même région). Il entame ensuite des études sur les plantes, sa passion. Et c’est dans ce cadre qu’il commence le théâtre à l’âge de 19 ans, tout à fait par hasard : son objectif est alors de vaincre sa timidité pour être davantage à l’aise lors de ses oraux d’étudiant. « Le théâtre, ça aide beaucoup » commente-t-il aujourd’hui : il acquiert une confiance en lui-même et une grande aise à l’oral grâce à cette pratique. Constatant qu’il faisait rire, il conclut qu’il ne doit pas être si mauvais, et commence à créer de petits spectacles avec un ami. Naît alors le désir d’aller plus loin, de se professionnaliser : en 2011, il s’envole pour Montréal, « la capitale de l’humour », et suit des cours d’écriture et de scène à l’Ecole Nationale de l’Humour pendant toute une année. Là-bas, il se forme « à la québécoise », une approche qui selon lui est incomparable à l’approche française : on est forcément payé à chaque montée sur scène, et l’humour y est tout simplement très différent. D’ailleurs, le public québécois apprécie beaucoup son accent et ses sketches sur ses origines auvergnates, inspirés de Dany Boon avec le Nord.

Alexandre Champagnac

Rentré de Montréal, il monte sur scène de temps en temps, faisant les premières parties d’Anthony Joubert aussi souvent que possible. Alexandre n’en revient d’ailleurs toujours pas d’avoir le soutien de cet humoriste désormais célèbre : « C’est beau de la part d’un professionnel d’aider les jeunes. C’est tellement dur d’entrer dans le métier. Il faut vraiment croire en ses rêves, et de mon côté j’ai eu des opportunités dingues. »
En parallèle, il travaille en jardinerie à Saint-Flour. Comme quoi, sur les rêves, le raisonnable garde le pouvoir : « Vivre de l’humour serait génial, et je le ferai un jour si je peux, mais je pense qu’il faut être un humoriste confirmé et vraiment bon pour ne faire que ça de sa vie. Ça me fait rire de voir des jeunes qui arrêtent tout pour faire de l’humour : comment peuvent-ils se débrouiller tout seuls s’ils n’ont même pas un petit revenu ? »

De son côté, Alexandre Champagnac persévère et ne compte pas abandonner de si tôt. Au contraire, son premier one-man show est à l’heure qu’il est en préparation. Prévue pour mars ou avril, et en partenariat avec Arlyo, la première de ce spectacle d’une heure sera jouée à Lyon. Et nous vous en dirons plus très bientôt… D’ici là, nous vous proposons de visionner un de ces sketches :

https://www.youtube.com/watch?v=bHeVSXtM_dI