Les Zurbamateurs sont une association qui propose de la danse afro-contemporaine et de la batucada.
L’association a été fondée en avril 2003 et a pour but de développer la pratique artistique et d’en remplir l’espace public. Les Zurbamateurs se produisent en déambulant dans la rue pour des occasions telles que des rassemblements et des festivals. Elle est gérée à Lyon par des bénévoles et est constituée d’amateurs danseurs et musiciens entourés d’artistes professionnels. Elle privilégie la qualité de ses représentations et veut permettre aux amateurs de rencontrer des professionnels qui peuvent créer des compositions comportant beaucoup de monde. L’association a tissé des partenariats solides.
La batucada est de la musique composée de percussions brésiliennes et afro-cubaines que Dominique Chère enseigne.
La danse est dispensée par Silvère Malanda de la Compagnie Tiwissa.
Ce collectif d’amateurs a une énergie débordante de partage de leurs arts respectifs.
Le collectif artistique se rassemble toutes les semaines pour répéter dans une salle où se côtoient la musique et la danse. Me voilà donc partie à la salle de la Ficelle à l’occasion d’une de leurs répétitions pour pouvoir les rencontrer.
Ce jour-là, les présidentes Margot d’Hauthuille et Nathalie Valence m’ont permis de leur poser quelques questions.
Pourquoi l’association a-t-elle été fondée ?
Margot et Nathalie : Pour permettre aux amateurs de batucada d’apprendre à jouer.
Quel a été dans l’histoire des Zurbamateurs le moment qui vous a le plus marquées ? Quelle a été la plus grande réussite ?
Margot et Nathalie : Le moment qui nous a le plus marquées, c’est Bologne en Italie qui se déroule tous les deux ans. C’est un carnaval où l’on est invité, car on a un lien avec la batucada de Bologne.
Margot : La plus grande réussite des Zurbamateurs, c’est les 50 ans des Percussions de Strasbourg en 2012, c’est un festival reconnu dans le monde des percussions et qui attire beaucoup de personnes.
Pourquoi avoir choisi d’être présidentes ?
Margot : C’est pour la vie de l’association, donc pourquoi ne pas en être la présidente.
Nathalie : Pour faire vivre l’association.
Est-ce difficile d’être présidentes d’une telle association ?
Margot : Ce n’est pas évident d’en être la présidente, mais la coprésidence aide bien.
Nathalie : Cela nous prend beaucoup de temps et d’énergie. Il y a un co-conseil d’administration, c’est aussi une bonne chose, car ils nous soutiennent.
Comment arrivez-vous à communiquer avec autant de monde ?
Margot : Pour communiquer avec tout le monde, il y a eu la création des zurbalettres qui sont un envoi de mails à tous les participants.
Nathalie : Et puis, il y a les répétitions toutes les semaines qui permettent de tous nous voir et de faire passer des informations si besoin, de même que les sorties entre nous pour aller boire un coup en dehors des répétions.
Vous faites des spectacles de rue, est-ce vous qui demandez à participer à une manifestation ou ce sont elles qui vous le demandent ? Est-ce difficile d’accès ?
Nathalie : Les deux, on postule et des fois ils font appel à nous, mais c’est autant l’un que l’autre.
Nathalie : Oui, c’est compliqué, car cela nous prend beaucoup de temps. Et puis, il y a beaucoup de batucada à Lyon et on ne travaille pas dans ce milieu. Les anciens présidents, eux, y travaillaient et ils avaient des contacts, ce qui nous manque.
Margot : Il y a seulement la combinaison batucada et danse qui nous démarque des autres groupes.
Comment arrivez-vous à trouver des fonds pour son fonctionnement ?
Margot : Les fonds viennent principalement des prestations et un peu des cotisations des adhérents.
Quelles sont les particularités des Zurbamateurs ?
Nathalie : La particularité, c’est le mélange de danse et de musique pour tous niveaux.
Margot : C’est aussi la convivialité et que ce soit accessible à tous.
Y a-t-il des conditions pour faire partie des Zurbamateurs ?
Margot : Pas spécialement, mais quand on fait partie des Zurbamateurs, c’est une présence tout au long de l’année et un minimum d’engagement pour participer aux spectacles, mais bon, tout le monde ne vient pas à chaque fois.
Nathalie : Il n’y a pas d’enfants autorisés et il faut être adhérent.
Quels sont les objectifs de cette année ?
Nathalie : Les objectifs sont de trouver des prestataires qui nous engageront, retrouver une symbiose entre la musique et la danse du fait de l’arrivée de Silvère, le nouveau chorégraphe, et faire un nouveau set (morceau de musique).
Avez-vous des projets ?
Margot : Oui bien sûr, le festival Tout L’Monde Dehors de Lyon, reprendre contact avec la batucada de Béziers, la Fête de la musique à Lyon et le plus proche est le jour de la citoyenneté sur la place Sathonay.
Je discute ensuite avec Silvère Malanda, Dominique Chère et deux participants.
Vous pourrez les voir le 19 avril sur la place Sathonay de 12 h à 13 h, et là, vous découvrirez si, comme eux, vous avez la batucada dans la peau ?