« Premier Dour, Premier Amour » : ne ratez pas la 28ème édition du festival belge de musique alternative
Dour

 

Toujours pas d’idée de cadeau de Noël ? Arlyo vient à votre secours : la billetterie de Dour 2016, l’incontournable festival belge de musique alternative, vient d’ouvrir. « Chaque Dour est unique, mais le premier est le meilleur de tous » : voilà ce qu’on peut entendre au détour d’une scène. Alors on vous raconte l’édition passée, qui a tenu toutes ses promesses. Programmation et public éclectiques étaient au rendez-vous du festival, qui est déjà pour certains et deviendra pour d’autres un passage obligé de la période (f)estivale.

Dour, c’est l’histoire de deux grands ados rêvant de monter un festival dans leur petite ville minière belge. En 1989, ils se lancent avec une line up d’une dizaine d’artistes, dont Bernard Lavilliers. Au fil des années, le festival a pris son envol tout en sachant garder son esprit déjanté et sa programmation atypique. On compte désormais cinq jours de festivités, pas moins de huit scènes et 270 artistes, excusez du peu. L’édition 2015 d’un des plus gros festivals d’Europe est celle de tous les records – et pas seulement pour la drogue repêchée par la police belge – puisque près de 230 000 festivaliers ont foulé le site de la machine à feu.

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Quand on aime, on ne compte pas

A Dour, un autre rapport au temps s’institue. On oublie vite les six heures de route au départ de notre chère capitale des Gaules, la nuit de quatre heures dans le camping provisoire la veille de l’ouverture, la file d’attente de sept heures au petit matin dans le froid, l’heure de montage de tente sous une pluie battante ou les trente minutes de marche pour se rendre sur le site. Tout se mérite mais ça vaut le coup : de treize heures à cinq heures du matin se mêlent la techno au jazz, la drum’n’bass au rock, la dubstep à la house ou encore le rap à la soul.

Sur le site, on perd la notion du temps et on ne compte plus les heures à danser. On jette seulement quelques regards à sa montre afin de respecter (un minimum) son programme – fait de dilemmes et de compromis – établi à l’avance. Et oui, à Dour, on ne compte plus les kilomètres entre les scènes, notamment quand Salut C’est Cool, Chinese Man, Fritz Kalkebrenner et Joris Delacroix se retrouvent sur le même créneau horaire.

Nils Frahm sur la scène de Dour 2015
Nils Frahm sur la scène de Dour 2015

On ne compte enfin plus les heures de déambulation à la recherche de nouveaux noms. Nils Frahm en est l’un d’entre eux : un musicien et producteur allemand qui mêle avec talent influences classiques (piano) et aspirations électro, une belle découverte.

 

 

Des frissons caniculaires

A Dour, on vit, on mange, on dort et on transpire musique. Le plaisir est réel et motive les festivaliers : on vient pour écouter, danser et frissonner. Alors quand la température atteint les cinquante degrés sous le chapiteau du Labo où se produit Dream Koala, jeune prodige parisien à la voix féminine mystique et envoûtante, des frissons nous envahissent et réussissent à nous rafraichir.

La nouvelle scène Red Bull Elektropedia Balzaal
La nouvelle scène Red Bull Elektropedia Balzaal

 

On frémit aussi malgré la chaleur pesante devant les géniaux Darius, Rone ou encore Rejjie Snow. Mais aussi devant la djette russe Nina Kraviz qui s’est produit en plein air sur la nouvelle scène Red Bull Elektropedia Balzaal. La pluie battante (admirez la canicule belge) ne nous a pas non plus privés de frissons… humides sur le set électro-dubstep énergique des Dirtyphonics.

Enfin, après avoir vite oublié la déception devant le set commercial et bâclé du géant Snoop Dog ou celui répétitif et sans grandes nouveautés d’un certain Flume, on a pu trembler à l’heure sacrée de la sieste devant Thylacine, jeune saxophoniste de génie encore méconnu sur l’une des meilleurs scènes : la Jupiler. Il a livré un set bien trop court, mais planant et ponctué de basses jouissives. Avis aux amateurs lyonnais, il se produira à l’occasion du festival Reperkusound en mars prochain.

Un amour éclectique

A Dour, l’éclectisme se retrouve autant dans une programmation qui permet de toucher à tous les styles loin des hits commerciaux sans relief, que dans un public où la diversité règne : diversité des nationalités, des styles, des générations, des goûts musicaux.

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Un festivalier belge

Une vraie ambiance se crée et nous plonge dans un petit monde parallèle dans lequel on déambule, on danse, on grignote des plats de plusieurs pays, on discute… La culture alternative et internationale baigne le festival et véhicule avec elle un sentiment de bien-être et de liberté.

Ce vent de liberté propre aux festivals souffle fort en Belgique. Et nos amis belges, auxquels 60% des places vendues sont réservées, y sont pour beaucoup puisqu’ils installent une ambiance drôle, légère et conviviale qui permet à chacun de vivre son Dour, que ce soit son premier ou son dernier.

Alors si vous aimez la musique et si vous êtes prêts à affronter la canicule belge : 37.2° le matin dans la tente et « gadour » le soir, vous savez ce qu’il vous reste à faire en juillet 2016. Et si vous n’êtes toujours pas convaincus, jetez un oeil aux tous premiers noms de la line up dans lesquels se cachent les certains Ben Klock, Odesza, Wiz Khalifa ou encore Pixies.

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