Cette semaine, on va parler un peu hip-hop avec une figure de Lyon, Mourad Merzouki.
Le chorégraphe explore la danse hip-hop dans tous ses styles et y greffe le cirque, les arts martiaux, les arts plastiques et la musique live. Son travail est donc pluridisciplinaire sans écarter ses origines et celles du hip-hop. Cet entrelacement permet d’accéder à de nouvelles perspectives et de découvrir des points de vue inédits.
Son parcours :
Mourad Merzouki est né à Saint-Priest en 1973. Il a fait des arts martiaux et du cirque, puis il découvre le hip-hop à 15 ans. En 1989, il fait partie d’Accrorap sa première compagnie de danse qui participe à la Biennale de la danse de Lyon en 1994, avec le spectacle Athina qui a été un succès. Il découvre par la suite que la danse peut être un formidable moyen de communication. En 1996, il monte son 1er spectacle Käfig signifiant « cage » en arabe et en allemand, et il construit sa propre compagnie Käfig. En 2006, le groupe réside à l’Espace Albert Camus de Bron. La même année, lors d’une soirée organisée par Le Progrès et Télé Lyon Métropole pour récompenser les acteurs culturels lyonnais, il reçoit le Trophée des Lumières de la Culture pour la catégorie danse. Il conçoit en 2007 le Festival Karavel, mélange de hip-hop et de théâtre. En 2008, il chorégraphie la pièce de Nino D’Introna, Jojo au bord du monde, au Théâtre Nouvelle Génération de Lyon. Il bâtit en 2009 un endroit qu’il a imaginé pendant 10 ans, le Centre Pôle Pik à Bron. Celui-ci est toujours existant et permet la création et le développement chorégraphique, notamment, de la danse hip-hop tout en l’ouvrant sur d’autres langages artistiques. Actuellement, il en assure toujours la direction. En 2009, il est aussi nommé directeur du Centre Chorégraphique National de Créteil et du Val-de-Marne. Mourad Merzouki souhaite suivre un projet artistique diversifié au niveau de la chorégraphie et de l’ouverture sur le monde. En 2013, il reçoit la médaille d’honneur de la Ville de Lyon.
Et Lyon :
La Maison de la Danse de Lyon soutient le projet hip-hop de Mourad Merzouki. Elle accompagne une majorité de ses nouvelles productions, par exemple avec Dix Versions réalisée en 2001.
La Biennale de la danse de Lyon l’invite en 2008 où il présentera Agwa, création avec 11 danseurs brésiliens, et mettra en scène le défilé, les Pointillés. En 2010, pour la 14e édition de la Biennale, il présente Boxe Boxe appréciée du public et des professionnels. En 2012, avec Dominique Hervieu, la codirectrice artistique, il assure le défilé de la Biennale et présente un nouveau Récital pour 40 danseurs.
La compagnie :
Les chorégraphies de la Compagnie Käfig ont permis de faire découvrir le monde hip-hop en France, dans les théâtres et les festivals internationaux. Effectivement, elle est mondiale avec plus de 2300 représentations dans 61 pays et plus d’un million de spectateurs en 18 ans. Actuellement, deux spectacles sont en tournée : Boxe Boxe et Récital.
En 2014 :
Cette année, il crée Pixel avec la collaboration de la Compagnie AMCB afin de mélanger le numérique et la danse, pour trouver l’équilibre entre le réel et le virtuel. Pour octobre 2014, une chorégraphie avec 10 danseurs, issus des pays du réseau européen de danse urbaine 7Steps, verra le jour. Le nouveau Récital est en tournée en France dans le cadre du projet Kampus mis en œuvre par Pôle Pik.
Photos : http://www.ccncreteil.com/