Cassandre est belle, Cassandre est drôle. Cassandre est seule. Très seule. Et elle va partir à la recherche d’invités, d’amis, quête désespérée mais surprenante, qui la mènera bien plus loin qu’il n’y paraît.
De l’inédit, tabarnak !
C’est une pièce inédite en France que proposera la compagnie Nandi du 9 au 14 avril à l’Espace 44. Une œuvre primée et jouée partout dans le monde, qui n’attendait que Franck Regnier pour y être créée. « La compagnie a avant tout pour objectif de s’attacher aux auteurs vivants. J’avais des idées d’auteurs et de pièces, mais parfois trop joués, trop vus. Je suis donc parti, au hasard, à la recherche d’un nouveau texte, et au détour d’une base de données, je suis tombé sur le travail de David Paquet. »
David Paquet est un dramaturge reconnu au Québec, sa terre natale, et internationalement. Son théâtre s’avère moderne, cinglant, incisif. « Ça a été un vrai coup de cœur. Dès la lecture, j’ai été ému, surpris. Ça parle de relations humaines, de solitude, avec ce qu’il faut d’absurde et une grande qualité d’écriture. »
Singulière langue, singulier spectacle
L’envie de faire connaître ce texte québécois au public français naît et, après des échanges joyeux avec l’auteur sur Facebook, le metteur en scène se lance. Et adapte sans adapter. « Garder ou non le parlé québécois, c’était une vraie question. Il fallait que ce soit compréhensible, mais qu’on ne perde pas la patte de David Paquet, la singularité de la langue. Au final, ça demande au public de s’adapter pendant les premières minutes, mais ensuite, on s’y fait très bien ! »
Faire vivre un théâtre d’aujourd’hui
La compagnie Nandi a répété pendant cinq semaines au gré de résidences et de dates initiales convaincantes, avant de poser ses valises à l’Espace 44. Et ensuite ? « Comme pour notre précédent spectacle, Le Magasin des suicides, nous irons au Festival d’Avignon, en 2020. Et comme pour notre précédent spectacle, l’objectif, c’est de le faire vivre le plus longtemps possible. »
Faire vivre un théâtre contemporain accessible, plein d’émotion, mais accessible. Défendre des choses neuves auprès d’un public plus ou moins habitué à voir ce genre d’œuvres. « Après notre premier spectacle, très comédie, nous voulons élargir nos possibilités, tout en gardant l’essentiel : que les gens passent un bon moment. »
Et pour les jeunes compagnies, l’équilibre tient parfois de l’exploit : rester grand public, attractives et ouvertes, tout en étant exigeantes. La belle trajectoire de la compagnie Nandi et de son metteur en scène se poursuit donc avec cette programmation, qui laissera la place à plusieurs autres dates, et à Avignon 2019, avec la comédie Le Magasin des suicides, d’après Jean Teulé, dont c’est la 3e année.