A près avoir déniché des perles du répertoire hispanique, cette semaine, la rédaction a décidé de réparer une terrible injustice. Une injustice plus grave que les transactions financières qui gangrènent le foot, plus terrible que la divulgation de spoilers, plus pernicieuse que la rébellion qui sape de l’intérieur l’alliance des grammar nazis. Cette semaine, la rédaction d’ArlyoMag a décidé de redorer le blason du Kitsch.
Le quoi ? Le kitsch ! Des trémolos dans la voix, des pantalons pattes d’eph, des clips devenus cultes… Attention, le mauvais goût prend sa revanche. Dorénavant, le mauvais goût s’assume. Parce que non, le ridicule ne tue pas… il rend plus fort.
Edmée commence les hostilités avec du lourd, du très lourd. Elle nous prouve que la vaillance du kitsch n’attend pas le nombre des années avec « I love you like a love song », de Selena Gomez. « Le paroxysme, l’apogée, le climax du kitsch. Je m’en lasse pas. ». Nous non plus.
Jonathan n’est pas en reste et propose le magnifique « Là-bas, dans les étoiles » de René Joly. « En 1977, Etienne Roda-Gil (auteur de « Alexandrie Alexandra » ou encore du « Lac Majeur »), décide d’écrire cette chanson pour René Joly. Et je vous laisse découvrir sur quelle musique elle a été composée et à quel film elle est dédiée. Quant au rapport avec le thème ? Si vous ne voyez pas, je ne peux plus rien pour vous. ».
Edmée, qui ne peut décidément pas se résoudre à laisser le dernier mot à Jonathan, revient à la charge. « Une de mes chansons d’amour préférées, interprétée par le couple mythique Perrin/Deneuve dans le film kitsch à souhait, « Peau d’âne ». C’est kitsch, certes, mais c’est beau, putain. » Son titre ? « Qu’allons-nous faire ». Il faut reconnaître que c’est une bonne question.
Manon a décidé de nous partager le mythique « Total eclipse of the heart » de Bonnie Tyler. « Élue la chanson la plus romantique de tous les temps, bonne pour les soirées où on se fait larguer, où on est déprimé et où l’on rêve de crème glacée. Le clip mérite le coup d’œil rien que pour la coupe de notre chère Bonnie. Cliché total de la fille en détresse, mais on s’en lasse jamais. »
Yoann enchaîne avec « Stayin’ Alive », des Bee Gees, et une info capitale : « Saviez-vous que cette chanson peut sauver des vies ? Son refrain respecte en effet à la perfection les mouvements d’un massage cardiaque. Pratique après avoir fait une attaque en revisionnant le clip. Ils avaient sans doute tout prévu… »
Et puis comme si ça ne suffisait pas, il tente ensuite un jeu de mot douteux avec Heart, et son tube « Alone ». « Mon péché mignon. Y’a pas à dire, on savait se morfondre dans les années 80. Mention spéciale à la veste léopard du batteur. »
Quand Chloé a proposé « Never gonna give you up », de Rick Astley, une question se lisait sur toutes les mines désemparées de la rédac’ : pourquoi ? « Parce que qui ne craquerait pas pour le déhanché de Rick Astley ! », qu’elle nous a répondu.
Face à une telle justification, on ne l’a pas laissé commenter son dernier choix « Vous les femmes », de Julio Iglesias. Ou alors c’est parce que ça se passait de commentaire. Ou tout simplement parce qu’elle a oublié… Le temps a passé et les détails de l’histoire sont devenus flous. Ce qui nous prouve bien que, à travers le temps, envers et contre tout, seul survit… le Kitsch.