Ah, la musique au cinéma. Parfois on ne saurait plus dire si c’est le cinéma qui nous a appris à vivre en musique ou inversement. En tout cas, Arlyo vous a concocté une petite playlist de derrière le grand écran, pour vous rappeler en BO à quel point la musique intensifie la vie.
Du pianiste tapi dans l’ombre au maestro du cinéma
C’est parti pour un tour de nos plus belles BO ! Mais d’abord, permettez un petit point culturello-historique. Anciennement, – et je veux dire par là au temps des frères Lumière. Pas au temps des frères Cromagnon. Anciennement, donc, la musique était part du cinéma alors que la parole n’avait pas encore sa place. Bon, c’était pour couvrir le son odieux de l’appareil de projection… Il tyrannisait les oreilles des spectateurs. Mais tout de même, quelle belle invention !
S’ensuivent tout un tas d’évolution techniques que nous vous invitons à découvrir sur Wikipédia. En tout cas, de son invention jusqu’à aujourd’hui, le cinéma baigne dans la musique. Qu’il s’agisse de musiques pré-existantes ou de musiques composées, la BO accompagne notre expérience de spectateur de manière puissante. De fait, il y a certains thèmes qui nous sont entrés dans le cœur pour la vie… N’est-ce pas, amateurs d’Harry Potter, Seigneur des Anneaux et autres Star Wars ?
Voilà pourquoi Arlyo vous invite à un petit panorama des sons qui ont bercé nos oreilles de cinéphiles. Des films les plus anciens aux plus récents, préparez vos esgourdes pour un voyage auditif aussi éclectique que coloré ! Il suffit de cliquer ici, ou de retrouver la playlist en fin d’article.
So 2011
Pour commencer, Manon ouvre le bal avec un son qu’on a beaucoup entendu en 2011, et qui a eu son lot de reprises. Avec Nightcall de Kavinsky, Manon nous propose « une BO parfaite pour un film qui signe le retour de Ryan Gosling. Laissez-vous enivrer par le percutant Drive de Nicolas Winding Rfn avec une BO portée par l’électro. » Et tâchez d’être envoûtés par la musique plus que par Ryan. Bande de fripons.
Pour la suite, on reste en 2011, avec le best-seller qui a rassemblé nombre de familles sur le canap’ les dimanches soirs pluvieux… Louise P a en effet choisi Fly de Ludovico Einaudi, morceau incontournable de Intouchables. « Je ne me lasserai jamais de ces douces notes de piano, comme je ne me lasserai jamais du film auquel elles correspondent : Intouchables d’Eric Toledano et Olivier Nakache, une ode à la tolérance. »
Un peu de douceur
Avec Siobann, nous faisons un joli bond temporel. Nous retrouvons maintenant Antoine Duhamel, qui a composé les titres mélancoliques de Pierrot le fou de Jean-Luc Godard. Sio glisse une petite dédicace avec sa chanson. « Je n’ai jamais vu un film ni entendu un morceau qui m’aient autant émue (si on oublie Les 400 coups et son thème principal). D’autre part, ceci est une petite dédicace à mes anciens camarades de classe. Godard nous hantera toujours, j’en suis certaine. »
C’est ensuite Louise Aurat qui nous ramène au presque présent avec une BO plus récente, Easy de Son Lux. Elle explique : « Chanson qui revient à plusieurs reprises dans le petit bijou de Maïwenn sorti en 2015. Mon roi est une réflexion sur l’amour et le couple. Joie de vivre et douleur d’aimer, pas si « facile »… «
Les thèmes épiques
« Thème époustouflant pour une des plus grosses claques de ces dernières années. Et occasion parfaite de découvrir le génial compositeur Kenji Kawaï. ». C’est la proposition de Philippe. Thème principal du film chinois Young Detective Dee, réalisé par Tsui Hark, le morceau rappelle les thèmes épiques qui sont chers à nos cœurs.
C’est ensuite au tour d’Hanna, qui affirme : « Impossible de faire une playlist BO sans y inclure Hans Zimmer… Et la voix sublimissime de Lisa Gerrard a le don de nous réconcilier avec l’humanité dès qu’on entend la première note… Un chant de liberté inspirant, pour le film Gladiator. J’ai choisi la vidéo avec un clip résumant le film (attention spoilers) ! ». On ne peut que lui donner raison. Hans Zimmer a forcément composé la musique d’au moins un film que vous avez aimé. Et Lisa Gerrard est en effet une sorte de déesse du chant… Now we are free n’en est qu’une preuve de plus.
Pour le cœur
Après le grand Hans, Alexia choisit un artiste charismatique, auteur du mythique Hallelujah. NON CE N’ÉTAIT PAS JEFF BUCKLEY – pardon mais la vérité devait être révélé). « Le film The Foundamentals of Caring a revisité des pépites des années 80. Ce morceau de Leonard Cohen en fait clairement partie. Ambiance, rythme, voix… l’artiste nous emmène dans son univers intimiste et plein d’une très grande classe. » Hell yeah, Alexia. Avec I’m your man, le grand Leonard nous ouvre le cœur à la romance.
Raphaël, quant à lui, explique parfaitement ce qui fait l’amour que nous portons à une BO. « Comme souvent dans les bons films, la musique devient un personnage à part entière. Le film The Hours, déjà porté par un casting génial, par un roman fantastique et par une biographie singulière, ajoute une autre dimension grâce à la musique. Une autre voix se fait entendre, dans des scènes souvent emplies de silence. Une voix qui parle à notre cœur et fait se figer, le temps de quelques minutes, notre âme. » Quel poète ! Philip Glass est le compositeur du Morning Passages qui régale vos oreilles. I sera flatté de cet hommage quand il lira cet article. Bien sûr Philip nous lit.
La minute Lucie
En effet, Lucie a été inspirée et nous propose deux titres ! Deux titres plutôt originaux dans le grand melting-pot Arlyoesque. Elle commence avec un son aux accents tribaux, électriques et rock’n’roll : « Tout comme le film de Almodovar, que nous savons habitué à des sujets plus softs que celui de « La piel que habito », la BO nous déroute par ses accents électro mais aussi rock qui donnent un tout complexe. » Le tout est porté par Trentemoller, qui signe ces Shades of Marble.
Elle enchaîne avec un groupe phare du métal industriel, Rammstein. « Les premières minutes de Nymphomaniac [de Lars von Trier] ont été les plus violentes de ma vie. Accompagnées de Rammstein qui donne le ton, celui de la violence. Mais à la manière de Joe, on essaie de se l’approprier pour en retirer encore plus de plaisir. » Entre Führe mich et Charlotte Gainsbourg, on jubile.
Le clou du spectacle
« Un film merveilleux , une bande son splendide de Michel Legrand (comme toujours) et l’on se laisse porter nous aussi à rêver de l’idéal féminin . Surtout l’avant dernier film de Françoise Dorléac aux côtés de sa sœur , une certaine Catherine Deneuve. Elle mourra dans un accident alors qu’elle se rend à sa projection à Londres. [La chanson de Maxence] de Legrand est ici retravaillée par le groupe Nouvelle Vague qui lui donne un tour résolument plus jazz et sensuel avec le concours de l’envoûtante Jeanne Added. » Que dire de plus que Laurine sur ce très bel extrait des Demoiselles de Rochefort…
On arrive sur la fin… Sarah nous laisse entre les mains d’un des plus grands ! Inévitable dans cette catégorie, vous n’avez quand même pas cru que vous alliez y échapper… On aurait pu lui consacrer la playlist ! « Lorsque l’on parle musique de films, pour moi Ennio Morricone reste le maître incontesté. On ne se lasse pas de ces airs grandioses. » Tout est dit, et Sarah n’a pas choisi n’importe lequel de ces airs, mais le légendaire Le bon, la brute et le truand.
C’est Abo qui clôture avec « un Punk Celtique rythmé qui a su « infiltrer » parfaitement le film de Scorsese ». Infiltrer les Infiltrés bien sûr, pour les petits naïfs (comme moi) qui n’auraient pas compris ce subtil jeu de mot. I’m shipping up to Boston, un son sauvage signé Dropkick Murphys qui devrait vous permettre d’attaquer le week-end en grande forme !
C’est par ici !
https://www.youtube.com/playlist?list=PLCIwJPghqlNIlg7Qr7zZrg1LadZWvTCy1