Après avoir exploré la semaine dernière un genre à mauvaise réputation, l’Arlyoteam se rachète une conduite pour vous parler de musique classique. Un écart qui n’est pas si grand qu’il n’y parait, puisque celle-ci souffre aussi de nombreux préjugés. Pourtant, les siècles de musique classique qui nous ont précédés inspirent chaque jour la création musicale contemporaine, et les orchestres ont de beaux jours devant eux.
Voilà ! C’est tout ce qu’y a ! Unisson, quarte, quinte et c’est marre ! Tous les autres intervalles, c’est de la merde ! Le prochain que je chope en train de siffler un intervalle païen, je fais un rapport au pape ! Jean-Robert Lombard, Kaamelott, Livre II, 48 : La Quinte juste, écrit par Alexandre Astier
Il est vrai que la musique classique est connue pour son extrême codification. Jugée prétentieuse et élitiste par beaucoup, c’est oublié un peu vite que l’histoire retient les compositeurs les plus rebelles de leur époque. Ceux qui ont d’abord déconstruit, pour mieux créer les chef-d’œuvres que l’on connait. Les Wagner, Bach et autres Beethoven ne sont pas, loin s’en faut, des personnalités très lisses…
Mais plus important encore, la musique classique imprègne notre culture par tous les pores, et ce, même sans que l’on s’en rende compte. Utilisée dans des films, des dessins-animés, des jeux-vidéos, des publicités… Faire du neuf avec du vieux s’applique sans conteste à ce répertoire. Car les compositions magistrales dont nous avons hérité ne cessent, et ne cesseront peut-être jamais, d’être actuelles.
Les sélections de la rédac’ :
Vous pouvez accéder à la playlist en cliquant ici, ou bien la retrouver en fin d’article.
Jonathan, fidèle à sa rubrique, commence justement en illustrant ce que le septième art doit à la musique classique par la composition de Javier Navarette, Long, Long Time Ago. « La musique du labyrinthe de Pan. Magnifique musique composée par le grand Javier Navarette. Toute la mélancolie du film est dans ces notes et cette voix. La perfection absolue. »
Guillaume propose lui Carmina Burana – O Fortuna, de Carl Orff. « Puissant morceau à la fois épique, mythologique et qui donne envie de chevaucher avec une armure pour défendre la femme et l’orphelin. »
Hanna enchaîne avec le Concerto pour Violon n°1 en sol mineur (op. 26), de Max Bruch (interprété par Maxim Vengerov). « Le romantisme célébré par un instrument ô combien riche de nuances pour couvrir toutes les variations de nos émotions, sous la forme d’un concerto qui plus est (afin de lui donner toute sa place et consacrer l’unicité d’un son). Même ce cher Nietzsche n’aurait pas pu résister… »
On reste dans la même famille d’instrument avec le choix de Louise Aurat, Prélude de la première suite pour violoncelle, de Jean- Sébastien Bach, interprété par H. Chiapparin. « On dit que le violoncelle est l’instrument qui se rapproche le plus de la voix humaine… impossible pour moi de ne pas fredonner sur ce morceau. »
Direction la Russie pour Arthur-Léo : Romeo and Juliet, No 13 Dance of the Knights, de Prokofiev. « Un morceau de Prokofiev, compositeur Russe marqué par les deux guerres mondiales. Quelques minutes pour une épopée guerrière dramatique, avec un thème souvent utilisé au cinéma. »
« Alors le classique c’est forcément des musiciens sérieux ! Bien ouais… » Dixit notre président bien-aimé David, qui choisit de vous faire partager Wettstreit zu viert » | « Competitive Foursome de Salut Salon.
Pour Siobann, ce sera Claude Debussy, et son Prélude à l’après-midi d’un faune. « Le classique caractérise sans aucun doute la playlist de mon enfance mais c’est Debussy qui m’a ouvert les portes tarabiscotées du fabuleux, et introduit aux milles merveilles qu’offre un imaginaire stimulé par la musique. Un morceau aux couleurs des feuilles mourantes et de l’automne languissant. »
Enfin, Yoann clôt cette playlist par la célèbre Dance of the Sugarplume Fairy, de Tchaïkovsky. « Maintes et maintes fois réutilisée dans un type de téléfilms bien particulier, ce qui devait arriver arriva : elle est devenue pour moi une musique indissociable de Noël. »