Cette semaine, l’Arlyoteam vous propose un panorama musical un peu différent, une playlist jazz & soul (n’en déplaise à Jazz radio) ! À travers les différents choix de la team, découvrez les portraits de certains des plus grands artistes ayant marqué le genre.
Le jazz est né de l’influence d’une multitude de styles, il est le fruit du métissage afro-américain et européen. Il est au confluent d’un melting-pot culturel, avec une forte dominance soul.
Mais c’est avant tout une musique du peuple noir, une musique qui dénonce les injustices, le racisme, l’esclavagisme… La révolution devient musique et l’esthétisme se fait prégnant.
Pour écouter la sélection de la team, c’est juste ici !
On débute ce panorama de portrait avec l’ancêtre du style : Sydney Bechet (1897). À la fois clarinettiste, saxophoniste et compositeur, Sydney Bechet a su s’imposer grâce à ses talents de musicien accompli et à son sens de la mélodie. Il a croisé plusieurs fois la route de Joséphine Baker au sein de la « Revue Nègre », en France, pays ou il a réalisé la plupart de sa carrière. Manon a choisi son morceau Si tu vois ma mère : « Le roi du Jazz, ses musiques sont devenues intemporelles. A écouter sans modération et si possible sur un tourne disque. »
Légende du jazz, Louis Armstrong (1901) a également inventé le scat (utilisation des onomatopées à des fins musicales et rythmiques).
Il est sûrement le chanteur de jazz le plus connu aujourd’hui. Ses talents de chanteurs, trompettistes et son charisme ont fait son succès. Ses morceaux d’une musicalité rare démontrent toute la force de son talent. Jonathan a choisi What a wonderful world : « La chanson fut popularisée par le film Good Morning Vietnam mais pour moi elle est pourtant à jamais associée à ce moment inoubliable de « L’armée Des Douze Singes » de Terry Gilliam où Bruce Willis pleure en l’écoutant pour la première fois, époustouflé par la beauté de cette mélodie.
Billie Holiday (1915) est sans conteste l’une des figures les plus emblématiques du jazz. Femme engagée, à travers sa voix elle a su transmettre toute la puissance et la rébellion d’un peuple afro-américain abusé par les WASP. Chloé propose son titre phare Strange Fruit : « Avec sa voix d’une musicalité rare, cette sorte de comptine morbide nous fait revivre l’horreur perpétré envers les afro-américains pendant de nombreuses années. Elle résonne malheureusement encore (bien fort) aujourd’hui. »
Ella Fitzgerald (1917) « The First Lady of Swing ». Après une enfance difficile elle entame une carrière solo en 1941, mais comme beaucoup d’artistes de l’époque elle est victime de discrimination et ne peut jouer dans toutes les salles. Elle reçoit le soutien de Marylin Monroe, admirative du talent de la chanteuse, ce qui lui permet de multiplier les concerts au Mocambo Club de Los Angeles. Edmée nous replonge dans cette période avec : « Le classique qui renvoie direct à l’époque de sa sortie, les robes longues et les panamas. Chic et beau. » Dream a little dream of me duo interprété par Ella Fitzgerald et Louis Armstrong.
Nina Simone (1933) a également marqué le jazz et la soul, avec un timbre de voix particulièrement mélodieux. Elle fait partie de ces femmes noires qui on réussi à se faire entendre, à une époque ou le racisme et la misogynie étaient quotidiens.
Comme Billie Holiday, elle demeure le symbole de ces femmes courages, puissantes et fortes, qui ont su se faire porte-parole des injustices et des inégalités vécus par tout un peuple.
Et c’est sans aucune concertation que Jonathan et Louise Aurat proposent deux titres de la grande Nina : le premier Sinnerman, avec à la clé un petit conseil lifestyle de notre chroniqueur cinéma : « Même si cette chanson fut interprétée à l’origine par Negro Spiritual, c’est la version de Nina Simone que tout le monde connaît pour avoir été utilisée dans de nombreux films (dont L’affaire Thomas Crown de John McTiernan et Miami Vice de Michael Mann). Et quoi de plus entrainant que de se passer ce morceau au réveil pour bien commencer sa journée ? »
Le second, Trouble in mind : « Pour une chanson qui met de bonne humeur et incite à rester positif : parfait. »
Mais comme le jazz vit encore on vous propose également une sélection avec des artistes plus récents qui font vivre ce style encore aujourd’hui.
On commence avec le choix de David, a.k.a le grand patron, et un morceau interprété par Ibrahim Maalouf pianiste et trompettiste franco-libanais. Avec une explication scientifique pour légitimer son choix : « Louise a cité ma chanteuse jazzy préférée, Jo a grillé un de mes autres artistes préférés, et Edmée a carrément lâché le classique ! Elle est belle cette équipe ! », du coup il s’est rabattu sur True Story, un choix qui reste en soi assez cool.
Claire bascule dans un style encore plus moderne avec Let me go d’Eric Truffaz « Incontournable en électro jazz. Avec Sophie Hunger à la voix, ce morceau est magnifique. » Et il faut reconnaître que ça donne envie.
Manon avait également envie de vous proposer un titre plus jeune avec Tarte au citron de La fine équipe : « La fine équipe est juste le groupe le plus génialissime (selon moi) du moment. Avec trois albums, la boulangerie 1, 2 & 3, ces artistes français nous font voyager dans des styles totalement différents sur chacun de leurs morceaux. Passant du Jazz à l’électro, ou encore mélangeant les deux à la perfection, je vous invite aussi à regarder le clip de tarte au citron qui est plutôt cool !! Et ne surtout ne passez pas à coté de Brioche Vendéenne, une petite perle. Allez bon appétit !! »
Et pour conclure cette playlist so jazzy on vous laisse avec le choix de Juliette Your love is king du groupe Sade et ses paroles pleines de sagesse. L’explication se suffit à elle-même : « Sade… Le célèbre groupe de smooth jazz britannique me fait personnellement virer de la boule à chaque fois que je l’écoute. Douceur, sensualité, mélancolie, tout ce qu’il faut pour faire un bon titre pour contenter ceux qui aiment s’allonger quelque part et se laisser porter par la vibe. »