Au début, c’était bien…
En 1990, sort le film Gremlins 2 de Joe Dante. Un film qui divisera la plupart des fans du premier opus. La raison en est simple, le film prend un parti-pris qui relève à l’époque quasiment du jamais vu. En effet, il va intégrer purement et simplement la culture pop dont dispose la plupart des spectateurs au sein de son langage cinématographique (exemple : Gizmo qui se déguise en Rambo). Le film va même jusqu’à montrer les gremlins faisant sauter la pellicule (dans la version TV, ils brouillent l’écran) du film que vous regardez. Même si, en soi, cela n’a rien de véritablement nouveau, étant donné que Godard employait un procédé similaire dans A Bout de Souffle par exemple, le fait de l’employer dans un blockbuster est un pari risqué à l’époque qui provoquera l’incompréhension des spectateurs. Le film est un flop, mais Steven Spielberg, producteur du film et déjà visionnaire, dira que Gremlins 2 est le premier véritable film des années 90 et qu’il montre à quoi cette décennie risque de ressembler. En un sens, il n’avait pas tort, avec seulement quelques années d’avance, peut-être.
« En 1994, John McTiernan, qui fut l’inventeur du cinéma d’action occidental moderne par le biais de Die Hard (Piège de Cristal en France), décide de dénoncer tous les codes qu’il a lui-même instauré instauré en les parodiant dans Last Action Hero. Il permet néanmoins à McTiernan de rebondir en instaurant de nouveaux codes, notamment avec Die Hard 3 (Une journée en Enfer en France), très en avance sur son temps. » Le film instaurera le style « caméra épaule » cher aux séries TV tels que 24 Heures Chrono, puis repris au cinéma dans la saga Jason Bourne. Last Action Hero, lui, sera certainement à l’origine de ce qui sera le plus grand succès du cinéma d’horreur, à savoir Scream de Wes Craven en 1996 (même si ses suites battront ensuite le record instauré par le premier opus).