Jeudi 17 avril avait lieu le vernissage de l’exposition collective Pimp My Skin au Spacejunk, regroupant les réalisations d’une douzaine d’artistes tatoueurs dont Didier Ra (et ses skateboards) ! Cela offrait ainsi à ces virtuoses de l’aiguille la possibilité de s’exprimer librement sur un support autre que la peau !

Fred Inkvader – Sans titre – 2014 – Encre sur cochon en plastique sous cloche – 14,5 x 14,5 x 21 cm

Ce qui est agréable au Spacejunk, c’est l’importance donnée à l’esthétique pure des œuvres et à leur atypie. Le visuel prime sur la démarche et non l’inverse (et ça fait un bien fou) ! Pas besoin de comprendre l’œuvre pour l’apprécier, le tour est joué en quelques secondes, il suffit de poser ses yeux dessus et de laisser le charme opérer. L’accent est par ailleurs davantage mis sur des courants artistiques émergents et actuels tels que le street art, la board culture ou, comme ici, le tatouage (qui sont avant tout des arts très graphiques).

Léa Nahon – Hogier et Cesar – Encre sur papier – 2013 – 42 x 30 cm

Le tatouage donc, traditionnellement effectué pour des raisons symboliques ou religieuses, est aujourd’hui plus apprécié pour sa dimension esthétique. Ce n’est qu’à partir des années 90 qu’il est devenu non plus un moyen de montrer son appartenance à une tribu ou à une religion, mais une façon de revendiquer sa singularité dans un but avant tout décoratif. Il est désormais perçu comme un art et les tatoueurs de Pimp My Skin le prouvent indéniablement. Dimitri HK se débrouille aussi bien avec un pinceau qu’avec une aiguille quand il s’agit de réaliser le portrait de Keith Richards, Léa Nahon maîtrise impeccablement l’art graphique (ci-dessus) et Fred Laverne met son penchant pour le fantastique au service de sculptures autant incroyables que troublantes (ci-dessous) ! À découvrir de toute urgence (si ce n’est pas déjà fait).

Fred Laverne – La Voyante – 2014 – Technique mixte – 125 x 136 x 56 cm

• 16 rue des Capucins 69001 Lyon
• Entrée libre
• Ouvert du mardi au samedi de 14 h à 19 h 30