ArlyoMag vous conseille vivement d’ancrer la date suivante dans vos esprits : le 20 mars 2014, date à laquelle No Flower Records, label lyonnais émergent, organise une soirée aux saveurs psychédéliques et électroniques s’articulant autour d’une partie musicale et d’une partie graphique. Concernant le son, vous pourrez y découvrir une multitude de DJs aux influences house et techno, entre autres Freddypogo, Glasgow ou encore Noize Maker. Quant à l’exposition, c’est l’artiste Jonathan Godot qui présente son travail, d’inspiration fortement ethnique, aux contrastes prononcés et aux couleurs acidulées. ArlyoMag l’a contacté pour en savoir davantage sur sa démarche, ses influences et la vision qu’il porte sur ses œuvres. Voici sa réponse :
« J’ai commencé à dessiner il y a de ça quatre ans, en première année de licence en psychologie ; je m’ennuyais parfois, et je m’étais mis à griffonner sans trop croire à une réelle expression. Et puis un jour, je suis parti sur un dessin, quelques idées me sont venues et j’ai alors pensé que je pouvais travailler sur cet art-là. […] Au début, je m’adaptais à mon niveau qui n’était donc pas forcément très bon, et je me plongeais dans des détails graphiques, des cheveux dreadés dans lesquels j’insérais un motif répétitif que tout le monde aurait pu faire, mais qui restait assez fastidieux car long et minutieux. Et puis, mes amis ont commencé à me dire que ce que je faisais c’était vraiment pas mal, donc je me suis, à chaque dessin, lancé un défi graphique ; expression du visage, le traitement des couleurs, la profondeur, la symétrie. Et me voilà ici dans votre webzine. »
« Je fais principalement des visages plus ou moins difformes dans les étapes de dessin, la première est toujours aléatoire, je ne sais pas ce que je dessine, je fais des courbes et je me focalise sur le tracé, et puis l’instant d’après, je vois quelque choses dans les formes faites et je pars dessus. Plus le temps passe et plus j’arrive à maîtriser le sens de mes dessins. Je pense qu’ils représentent des choses enfouies qui peuvent être soit violentes, soit festives. J’ai un versant de moi plutôt punk et un autre plutôt tribal, et je pense que ça se ressent dans mes dessins. J’ai vécu trois ans sur l’île de la Réunion quand j’étais enfant, et cette période m’a marqué de par ses couleurs vives et ce mélange de personnes venant de partout, d’Inde, de Chine, d’Afrique du Sud et de Madagascar. Mes visages ont parfois ce côté masque tribal, et couleurs aveuglantes et différentes. Le côté punk est arrivé bien plus tard dans ma vie, et cela peut ressortir dans les dessins en noir et blanc, ou dans les expressions du visage pouvant être violentes. J’aime énormément la symétrie, et je trouve que quelque chose de beau, c’est quelque chose qui questionne. Par exemple, je prends un malin plaisir à faire des personnages asexués, ou sexués doublement avec des seins et un sexe masculin. Je n’ai pas envie de trancher sur le sexe, du coup, je laisse les autres personnes le faire pour moi. Je travaille également sur de la musique et cela influe sur mes productions, je ne citerai que The Knife pour faire court, mais ce groupe est pour moi une source d’inspiration, tous leurs albums sont changeants et très bien ficelés, et leur dernier, Shaking the Habitual, exprime à la perfection l’ambivalence que je peux connaître entre le punk révolté et le tribal naturel, harmonieux. »
Les préventes en ligne sont à 5 euros et les entrées achetées sur place coûtent 7 euros, mais comme l’équipe d’Arlyo est généreuse, vous avez la possibilité de gagner votre place pour HAZY ! Comment ? C’est très simple, en cliquant ici et en suivant bien les conditions de participation. Il y a trois places mises en jeu, alors dépêchez-vous ! De plus, si vous souhaitez en savoir davantage sur le déroulement et l’organisation de l’événement, c’est par là !
Nous vous invitons donc à venir très, très nombreux pour inaugurer ce voyage visuel et auditif délicieusement perché, et vous frotter de près à l’art, au vrai !