Berberian Sound Studio de Peter Strickland, 1h28, Royaume-Uni, Compétition, 2012
En 1976, un ingénieur du son introverti venant du monde du documentaire se voit proposer de travailler sur un film d’horreur italien au Berberian Sound Studio, studio spécialisé dans la post-production. Se retrouvant dans un univers qu’il ne connaît pas et au milieu de personnes détestables, celui-ci va peu à peu perdre tous ses repères et basculer dans la folie.
Le film qui a le plus divisé dans cette compétition, ayant reçu çà et là de nombreux hourras et de multiples sifflets. Un film magnifique qu’il faut voir comme un véritable Giallo fétichiste détourné dans ses codes et shooté dans une esthétique à la David Lynch, où chaque détail est pensé (photo sublime, travail sur le son minutieux et pertinent…) afin de créer une atmosphère trouble et étouffante. Une oeuvre sans horreur ni sang qui se vit comme une véritable expérience sensorielle, comme un trip hallucinogène et que l’on peut accepter ou non. Pour notre part, ce Berberian Sound Studio demeure un vrai grand film et qui a amplement mérité son prix de la critique. N’en déplaise à certains…