Il y a de ces artistes qui prennent tout leur potentiel sur une scène, en live, devant une foule transpirante. Rien n’est plus vrai pour Birdy Nam Nam, groupe historique et emblématique de l’électro française, né en 2002. Leur dernier opus, Dance or Die, sorti le 16 septembre 2016, est une renaissance après des années d’absence. Ils ont pris la tête d’affiche du Festival Dantesk ! organisé par Médiatone le mois dernier à Eurexpo Lyon. ArlyoMag a pu papoter en loges avec eux, et c’était assez marrant. Récit.
Le come back des oiseaux de nuit
Les Birdy Nam Nam d’aujourd’hui ne sont plus ce qu’ils étaient hier. Quand on leur demande ce qui a changé, ils nous répondent : « On a toujours gardé la même énergie et notre cohérence, mais tout est différent ». En 2014, DJ Pone, l’un des quatre membres historiques, quitte le groupe laissant Crazy B, Little Mike et DJ Need envisager seuls un nouvel album.
Le trio, à l’image de son nom puisé dans une réplique du film The Party, aime être décalé et veut l’être à sa manière. C’est pourquoi ils ont fait le choix de l’auto-production — après avoir abandonné Sony — afin de livrer « un album entier, libre et osé, différent de ce qu’on attend, portant vers de nouvelles formes d’expérimentations ».
L’ovni Dance or Die arrive après quatre autres albums. Les Birdy Nam Nam n’en perdent pas pour autant leur complicité et leur cohésion. Une dizaine d’années de scène, ça forge une amitié. Amitié scindée autour d’influences communes allant du punk rock au free jazz, de la trap à la funk en passant par la world music : « on méprise rien, sauf la deep house ».
Un live Dantesk !?
Unis, il faut le rester quand l’accueil n’est pas très chaleureux. La sortie de Dance or Die n’a pas été saluée par les médias. Un peu comme d’habitude me dit-on… Crazy B me confie avoir « un peu l’impression que ce petit microcosme des médias parisiens [leur] fait payer le fait qu’[ils se soient] mis en indépendants. Eh oui, surtout que ces médias-là sont un peu consanguins ».
Même si le disque est boudé par la critique, et par une frange du public qui dénonce sa dérive vers le « commercial », les Birdy Nam Nam sont fiers de faire ce qui leur plaît, sans la contrainte d’une maison de disque. Ils poursuivent leur chemin, avec l’ambition de renvoyer l’image d’un « groupe différent, à la culture hip hop électro et à l’énergie rock’n’roll ».
Le groupe était tête d’affiche au Festival Dantesk !, après une tournée en Asie où ils jouaient des coudes avec Foals à l’affiche du Clockenflap Festival à Hong-kong. Dance or Die porte plus que jamais son nom : ils ont voulu un album plus accessible, qui fasse danser les foules. Un album qui « génère des sensations au public ».
Verdict : Arlyo aime le live dantesque des Birdy Nam Nam. Leur musique prend vie sur scène, bien plus que dans un casque lors du footing dominical. Ils n’en sont pour autant pas moins drôles et accueillants ! Un merci tout particulier à eux d’avoir accepté de nous rencontrer, et à Médiatone de nous l’avoir permis.