Quelques minutes avant l’exposition Réflexions, premier événement de l’année organisé par la branche événementiel d’Arlyo, le photographe dont les œuvres sont exposées dès aujourd’hui à la MDE (25 rue Jaboulay 69003) jusqu’à la fin mars, Bernard Diarra, nous livre ses impressions, son ressenti ainsi qu’un petit résumé de son parcours.
Aujourd’hui, vous exposez à la maison des étudiants au 25 rue Jaboulay 69003. Là où vous avez collaboré avec Arlyo. Quelle impression cela vous fait ?
C’est comme si j’étais chez moi, j’ai un bon feeling. Je connais les lieux, je tiens à remercier les responsables de la MDE qui ont rendu cette exposition possible. Je remercie aussi toute l’équipe d’Arlyo qui a travaillé dur pour organiser un tel événement.
La MDE est un lieu privilégié pour les associations qui s’y retrouvent afin d’échanger sur leurs différents projets. Leur soumettre mon travail et entendre leurs critiques me permettra de recevoir des avis divers et partagés par rapport à mon travail. Cela ne sera que bénéfique pour moi et me permettra de progresser dans ce que j’entreprends.
Comment s’est passée la préparation, on imagine que vous avez été contacté par l’équipe events depuis un certain temps ?
Effectivement, disons que la préparation a été très bien gérée. De mon côté, je n’ai pas eu beaucoup de temps à cause de mes obligations professionnelles, c’est la raison pour laquelle je me suis appuyé sur l’équipe événementiel en leur déléguant tout l’aspect organisationnel. J’avoue qu’aujourd’hui, je suis bluffé par la qualité de l’organisation. Il s’agit de ma troisième exposition, et c’est un très bon feeling que j’ai aujourd’hui par rapport à cette nouvelle exposition.
Pour ceux qui ne te connaissent pas, qui est Bernard Diarra ?
Bernard est un artiste franco-sénégalais qui aime tout ce qui se rapporte au domaine de l’art. J’ai étudié la musique au conservatoire nationale des arts à Dakar (Sénégal). Cela m’a permis de m’exercer plus tard dans la musique. Un jour, je me suis essayé à la photographie. C’est là que j’ai eu la sensation qu’il fallait que je continue. Petit à petit, j’ai pu monter Dakar by Lights. Au vu des avis que j’ai eus sur cette première exposition, et grâce aux encouragements et critiques constructives, j’ai su en profiter et mettre en pratique les différents conseils des professionnels du monde de l’image pour passer à un palier supérieur.
On sent que vous avez envie de progresser… Avez-vous des projets à long-moyen terme ?
Il y a une exposition que je projette de monter dans les mois prochains. J’y travaille, ça prendra forme petit à petit et j’espère la voir se concrétiser. Vous savez, l’idée d’exposer est comme le vin, avec le temps ça se bonifie. Par rapport à ma pratique, je m’exerce, j’aspire toujours à progresser, et je suis pressé de voir le résultat et le rendu des futurs projets que je compte mettre en place.
Pour revenir à « Réflexions », exposer aujourd’hui ici, chez vous à Lyon, vous met-il un peu de pression ?
Pas vraiment, j’ai déjà exposé mon travail dans d’autres expositions telles que le salon de la photographie. J’ai toujours abordé mes expositions avec modestie et professionnalisme. Je suis là pour partager mon savoir-faire et essayer de procurer aux autres une émotion, et leur faire ressentir l’émotion que j’aimerais véhiculer à travers mon travail. Je pense qu’à partir du moment où je fais cela avec passion, détermination et respect, tout se passera bien.
Vous avez eu un parcours international, vous avez commencé votre formation à Dakar au Sénégal pour ensuite vous perfectionner en France, notamment à Lyon…
Je fais partie de la génération qui a connu l’essor et le développement de la photographie. Celle qui a vu le mouvement se développer. J’ai eu la chance de profiter de cela, d’apprendre et de m’essayer à plusieurs styles. J’ai commencé par la photo de nuit. Aujourd’hui, je m’essaie au portrait et à l’architecture.
En arrivant à Lyon, j’ai rencontré des gens qui ont rajouté de l’expérience à mon vécu personnel, par leurs critiques, leurs conseils et leurs enseignements. Sans eux, nous ne serions pas là aujourd’hui pour l’inauguration de Réflexions. Certes, il a fallu que je fournisse un effort considérable pour me former et progresser. Je tiens à les remercier tous pour avoir eu l’intention et surtout la patience de me faire part de leurs avis et savoir-faire.
Pour conclure, un petit mot par rapport à « Réflexions », pourquoi ce nom, et qu’est-ce qu’il représente pour vous ?
Dans réflexion, il y a reflex (pour l’appareil photo). À l’origine, cette exposition devait s’appeler Les Miroirs du ciel, car sur le plan architectural les vitres des gratte-ciel sont des miroirs. Réflexions se veut d’être une vraie réflexion sur le mode de vie qui oblige l’individu à vivre la moitié de sa vie enfermé dans un bureau ou dans un gratte-ciel. Quand on réfléchit bien, on passe la moitié de notre journée emprisonné entre quatre murs. À cause de nos obligations professionnelles, on est contraint par cette situation. Réflexions tend aussi à pousser ses visiteurs à réfléchir à leurs conditions et à leurs situations par rapport à leur emprisonnement tout en étant libre de leurs mouvements.
Entretien réalisé par Abderrahmane Yacoubi. Rédacteur en Chef d’ArlyoMag.