Barry Sonnenfeld fait partie de ces réalisateurs capables du pire (Get Shorty, Wild Wild West) comme du meilleur (Les valeurs de la famille Addams, Men In Black), et dont la principale préoccupation consiste à offrir aux spectateurs le spectacle le plus impressionnant possible. C’est ainsi qu’après un premier opus très agréable, et un second qui l’était beaucoup moins, ce troisième volet arrive à point nommé pour conclure une trilogie bancale.
Très peu attendu, le film s’avère au final être une agréable surprise. En effet, celui-ci regorge de surprises qui sont très réussies. La première d’entre elles est sans aucun doute le jeu d’acteur. Si Will Smith et Tommy Lee Jones nous sortent leur numéro habituel … C’est surtout le nouveau venu, Josh Brolin, qui tire son épingle du jeu, campant un agent K du passé d’une crédibilité incroyable, recopiant mais sans jamais singer le jeu de Jones.
La réalisation, bien que sans véritable génie, est, elle aussi, revue à la hausse. C’est comme si la 3 dimension permettait à Sonnenfeld de libérer sa caméra. 3D qui fait ici office de gadget mais qui s’avère totalement en accord avec l’esprit du film.
Mais Men In Black 3, c’est surtout le grand retour aux effets spéciaux du grand Rick Baker qui, non content de s’offrir un caméo dans le film déguisé en alien, nous en met encore une fois plein les yeux avec un bestiaire des plus impressionnants qui ravira les fans de science-fiction.
Quant au scénario, il peut sembler n’être qu’un prétexte dans sa tentative d’exploitation des paradoxes temporels – très Retour vers le Futur – pour introduire le personnage de Josh Brolin. Cependant, il nous offrira une fin surprenante et bouleversante dont je vous laisse le secret. Celle-ci conclut parfaitement cette trilogie, bancale certes, mais néanmoins agréable.
Et quoi que vous pensiez de cet article, sachez que je n’oublie pas qu’ « À bien des égards, la tâche du critique est aisée. Nous ne risquons pas grand-chose. Et pourtant, nous jouissons d’une position de supériorité par rapport à ceux qui se soumettent avec leur travail, à notre jugement. Nous nous épanouissons dans la critique négative, plaisante à écrire et à lire. Mais l’amère vérité qu’il nous faut bien regarder en face, c’est que dans le grand ordre des choses, le [film] le plus médiocre a sans doute plus de valeur que notre critique qui le dénonce comme tel.» Extrait du film Ratatouille (2007) de Brad Bird et Jan Pinkava.