Festival #3 : Et le conte alors ?

Nous arrivons au terme de ce petit tour des festivals ! (Snif) Mais ne vous inquiétez pas, je n’hésiterai pas à en repérer encore d’autres et à vous les faire partager au cours de l’été ! Pour le dernier numéro de cette série, j’ai décidé de vous faire découvrir Paroles en Festival, qui en est déjà cette année à sa 29e édition organisée par l’association AMAC.

 

L’AMAC, c’est quoi ?

L’AMAC (Antenne Mobile d’Action Culturelle) est une association, créée en 1981, qui soutient la promotion du conte et des arts de la parole dans la région lyonnaise et en Ardèche avec le 9e édition des contes qui a débuté le 31 mai jusqu’au 8 juin. Cette structure se coordonne autour du travail de la conteuse Agnès Chavanon, qui a été rejointe depuis 2000 par Chloé Gabrielli, également conteuse et auteure.

Le conte, un art peu médiatisé

L’AMAC est l’une des structures les plus actives de Lyon et de France autour de l’oralité et de la réflexion sur la parole. Cependant, il en existe d’autres qui ont un attrait au conte. Nous pouvons en compter une dizaine sur Lyon et environ 136 en France, plus ou moins grandes, notamment organisées au sein du Réseau national du conte et des arts de la parole créé en 2007. Malheureusement, ces structures sont peu médiatisées, c’est pourquoi elles nous paraissent parfois peu nombreuses. Nous pouvons penser que ceci est dû au fait que les conteurs représentent un corps de métier pas assez reconnu dans les arts vivants par les autres domaines artistiques, mais également par certaines catégories du public telles que le public adulte.

Affiche de la 29ème édition de Parole en Festival - Crédit Éric Fleury
Affiche de la 29e édition de Paroles en Festival – Crédit Éric Fleury

Que pour les enfants ou aussi pour les adultes, les contes ?

« L’AMAC poursuit sa défense du Conte comme Art Majeur pour le public adulte. » L’association AMAC

Les contes, c’est pour tout le monde ! Les gens méconnaissent l’univers du conte, me déclare Agnès Chavanon, même si c’est un art qui remonte à des siècles, aussi ancien que le théâtre lui-même. Elle me signifie que l’urbanisation a rendu le métier de conteur plus pointu, rendant la place de ce dernier plus complexe à pourvoir au sein de la société.

Ainsi, dans le but de démocratiser le conte, les néo-conteurs comme les appelle Agnès Chavanon, les conteurs d’aujourd’hui modernisant ce domaine artistique réinvestissent le conte en allant dans les lieux où les gens ne sont pas habitués à y être en contact. Dans cette même optique, pour balayer ces idées reçues et ramener les adultes à (re)découvrir cet univers, l’association AMAC poursuit son éducation du conte par des conférences-débats, des forums-ateliers et des stages.

À ceux qui sont encore indécis face au monde du conte et de la parole, allez-y, vous verrez bien, vous n’avez rien à perdre ! Qui sait, vous serez peut-être convaincus !