Le Sirha 2025, c’était LE rendez-vous à ne pas manquer pour tous les passionnés de gastronomie, de restauration et d’innovation culinaire. Mais cette année, ce fut aussi une grande première : l’équipe d’Arlyo a enfin pu fouler les allées de ce temple du food-service, après des années à en rêver. Entre découvertes, rencontres inspirantes et dégustations inoubliables, ces cinq jours à Lyon ont été une véritable immersion dans l’univers de la haute gastronomie et de l’excellence hôtelière.
L’arrivée au Sirha : un monde à part
Dès notre entrée dans le gigantesque Eurexpo, l’effervescence nous a happés. Des stands à perte de vue, des parfums de truffe, de café fraîchement moulu, de viennoiseries feuilletées et de viandes maturées flottaient dans l’air. Là, c’était un autre monde, un univers où chaque détail compte, où l’innovation culinaire côtoie la tradition, et où les meilleurs artisans, chefs et producteurs du monde se donnent rendez-vous.
Nous avons pris le temps de nous imprégner de l’atmosphère, déambulant dans des allées bondées où se mêlaient passionnés de cuisine, grands chefs, entrepreneurs audacieux et jeunes talents venus tenter leur chance sur ce terrain d’excellence. L’énergie était communicative, chaque stand révélait une part de magie culinaire et d’authenticité, chaque vitrine mettait en avant un produit raffiné ou une technique innovante. Il était impossible de ne pas être aspiré dans cette effervescence, entre démonstrations en direct, conférences captivantes et dégustations à couper le souffle.
Les plaisirs du palais : une symphonie gustative
Notre première mission ? Goûter un maximum de choses. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que nous n’avons pas été déçus :
Des fromages affinés à la perfection, dont un comté 48 mois d’une intensité folle, dégusté sur un stand tenu par des artisans francs-comtois passionnés.
Une charcuterie ibérique qui fondait littéralement en bouche, tranchée devant nous par un maître coupeur espagnol.
Un stand de caviar français où nous avons eu droit à une dégustation commentée, et où nous avons compris pourquoi ce produit d’exception devient de plus en plus prisé dans la gastronomie hexagonale.
Une découverte surprenante : le faux-mage (fromage végétal), qui, on l’avoue, nous a agréablement surpris par sa texture et son goût travaillé.
Et puis bien sûr, le champagne. Parce qu’au Sirha, il y a toujours une coupe qui vous attend quelque part, et nous n’avons pas résisté à l’appel des bulles. Dans une ambiance à la fois chic et décontractée, nous avons trinqué avec des artisans boulangers, des chefs étoilés et des sommeliers, discutant terroir, tendances et avenir de la gastronomie.
En poursuivant notre exploration, nous avons découvert des produits d’une finesse incroyable, comme du beurre fumé au bois de hêtre, un miel aux notes épicées récolté en haute montagne ou encore des pâtes fraîches artisanales parfumées aux truffes d’Alba. Chaque bouchée était une révélation, une porte ouverte sur un savoir-faire exceptionnel.
Des rencontres qui marquent
L’un des moments les plus marquants de notre passage a été notre échange avec un chef étoilé lyonnais, qui nous a parlé avec une passion débordante de son amour pour la cuisine végétale. « Aujourd’hui, l’innovation ne consiste pas seulement à inventer des plats spectaculaires, mais à repenser notre façon de cuisiner, en respectant les produits et la planète », nous confiait-il autour d’une assiette d’artichauts confits absolument divine.
Nous avons aussi eu l’occasion de rencontrer des producteurs engagés qui défendent une agriculture plus raisonnée, comme cette équipe bretonne produisant des algues alimentaires aux vertus gustatives et nutritionnelles incroyables. Ou encore ce couple d’artisans chocolatier, travaillant exclusivement des fèves issues de plantations équitables, et qui nous a offert un moment suspendu avec une tablette au grué de cacao qui restera gravée dans nos mémoires.
Mais le Sirha, ce n’est pas seulement une immersion gastronomique, c’est aussi un lieu où les discussions prennent un autre niveau. Assis à une table improvisée, nous avons échangé avec un maître torréfacteur, passionné par son métier, qui nous a raconté les secrets du café parfait. « Un bon café, ce n’est pas seulement une question de grains, c’est une alchimie entre terroir, température, extraction et amour du geste. » Un échange fascinant qui nous a donné envie d’en savoir plus sur cet univers.
Un Sirha sous le signe de l’innovation et de la durabilité
Cette édition du Sirha était aussi un terrain de jeu pour l’innovation, et nous avons été bluffés par les avancées technologiques et les alternatives alimentaires proposées. Parmi les innovations qui nous ont marqués :
Un substitut d’œuf à base de microalgues pour les pâtisseries, qui imite parfaitement la texture et le goût de l’œuf tout en étant 100 % végétal.
Un steak végétal ultra-réaliste utilisant la fermentation pour reproduire le goût et la texture de la viande. On a goûté, et honnêtement, c’est bluffant.
Un emballage alimentaire compostable qui pourrait bien révolutionner la conservation des produits frais dans les années à venir.
Et surtout, une vraie prise de conscience écologique. L’initiative Sirha Collect, par exemple, a permis de recycler les déchets organiques du salon, tandis que de nombreux exposants ont mis en avant des solutions pour une gastronomie plus responsable. Même les emballages jetables commencent à disparaître au profit d’alternatives durables, signe que le secteur prend un tournant décisif vers un avenir plus vert.
Le bilan : une expérience hors du commun
Quand le Sirha s’est terminé, une sensation étrange nous a envahis : celle d’avoir vécu quelque chose de grand, un événement qui dépasse le simple cadre d’un salon professionnel. C’était une célébration de la passion du goût, du savoir-faire et du partage. C’était un festin pour les sens, une source d’inspiration infinie et un rappel que la gastronomie est bien plus qu’un simple plaisir : c’est une culture, un art, une révolution en mouvement.
Nous sommes repartis du Sirha la tête pleine d’idées, les papilles encore électrisées par toutes ces saveurs et avec une seule certitude : on reviendra au Sirha, c’est sûr.
Toutes les photos qui illustrent cet article ont été prises par Olga Placide.