À l’issue de la sortie de leur nouvel album, « Meredith », ArlyoMag part à la rencontre du groupe franco-belge, King Child. Le duo est formé de Jean Prat, lyonnais d’origine et de Quentin Hoogaert, bruxellois et également membre du groupe Leopold Tears.
Bonjour, pouvez-vous vous présenter en deux mots à nos lecteurs ?
On est le projet « King Child ». Nous sommes deux, à la base : Jean et Quentin. Le groupe s’est formé il y a un an environ, en juillet 2016. On est dans le label Indie Pieuvre/Inouie Distribution, qui nous accompagne depuis le début du projet.
Vous venez tout juste de sortir un album, est-ce que vous pouvez nous en parler ?
« Meredith » est le premier album qu’on sort. Il s’agit de onze chansons qui s’articulent autour d’une seule reprise, celle d’Arabesque de Debussy. C’est un voyage musical et textuel. En fait c’est l’histoire du parcours d’un homme : la vie, l’amour, la technologie. Des choses dans lesquelles tout le monde peut se retrouver.
Les médias vous définissent comme artistes de « pop alternative ». Êtes-vous d’accord avec cette classification ? Quelles sont vos influences ?
Pour le moment, on ne se colle pas trop d’étiquettes. C’est à dire qu’on est dans une mouvance pop au sens large. Mouvance qui englobe pas mal d’artistes, de Bjork aux Maroon 5. Après c’est vrai qu’on reste quand même plutôt dans un style de pop alternative ce qui ouvre pas mal de portes au niveau des styles. Pour ce qui est des influences, pour moi (Jean), c’est un mélange de tout ce qui m’a nourri : musique, peinture, littérature. Pour Quentin, qui écrit les paroles de nos chansons et les interprète, les influences sont sûrement différentes.
Pourquoi avoir choisi comme nom King Child ?
King Child signifie « l’enfant Roi ». Le nom est venu assez vite en fait. L’enfant roi c’est assez générationnel. Nous sommes une génération biberonnée au téléphone, à l’information en quelques clics… Pourtant on arrive toujours à se plaindre ! L’enfant roi, quelque part, ça a un côté très naïf mais aussi très sombre.
Et pourquoi chanter en anglais ? La francophonie dans les chansons pop fait pourtant son grand retour : Polo & Pan, La Maison Tellier, La Femme…
En Belgique, le rapport à la langue est différent d’en France, et ça ne choque personne de chanter en anglais. La Belgique c’est avant tout un petit pays multilingue et frontalier avec beaucoup d’autres pays. Chanter en anglais devient la norme et Quentin, d’ailleurs, parle anglais et français couramment. Le côté anglophone des chansons, donc international, permet aussi une compréhension plus large où chacun peut s’approprier le sens du texte. Ça laisse place à l’imaginaire.
Vous pouvez nous parler de « 23 février », votre chanson engagée contre les violences envers les femmes ?
Dans « 23 février », on parle de violences au sens global, à la fois physiques et morales. Le refrain parle de violences de masses, comme les attaques terroristes de 2015 alors que le couplet parle de violences féminines. Et ce notamment parce qu’en 2017, la place de la femme n’est toujours pas l’égale de l’homme et c’est aussi un combat dont il faut parler jusqu’à que cela change.
Est-ce que vous diriez que vous êtes un groupe engagé ?
On est un groupe engagé dans le sens qu’en tant qu’êtres humains on respecte l’autre. L’engagement n’est pas une volonté spécifique. C’est plus de la curiosité avec un avis sur certaines choses.
On vous voit bientôt sur lyon ?
Pas de dates prévues à Lyon pour le moment. On joue plus à Paris et Bruxelles pour le moment. Mais on espère revenir en 2018 à Lyon pour une chouette date !
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