Le 28 janvier 2017 se déroulait au Toï Toï le Zink, la soirée de lancement de MaelstrÖm, troisième sortie auto-produite du duo lyonnais. Entre agressivité planante et mélodie inspirante, NohOï captive par sa singularité. Le duo propose un post-rock très contemporain, d’inspirations variées, sublimé par des créations vidéos.
Segfault, première escale du voyage
En ouverture de soirée nous découvrons Segfault, groupe aux allures de Trip-Hop, formé en 2015. Dès le début de leur set, ils nous invitent dans une épopée quasi-mystique, mêlant mélodies très inspirées et inspirantes, et rythmes sauvages. Le quartet est un mélange d’inspirations variées. On retrouve dans leur musique des influences venant des Doors, se frayant un chemin jusqu’à Ez3kiel en se chargeant d’énergies diverses, tant classiques qu’hispanisantes. Loin de se cantonner à un style particulier, le groupe explore les possibilités du Trip-Hop, et se limite à leur seule créativité.
On découvre sur scène guitare, batterie, synthés divers, mais également sampleur vidéo. Le concert se veut être un voyage dans l’univers de Segfault, et le quatuor ne se limite pas à la musique en ponctuant ses morceaux d’ambiances vidéos, gérées en live depuis la scène.
Découvrez Bitten Pick, dernier album de Segfault, en écoute ici ou à l’achat sur Bandcamp. Découvrez également toute leur actualité sur leur page Facebook.
NohOï, la sobriété du post-rock
Après une heure de set envoûtant, place au duo NohOï. Dès l’introduction s’installe une ambiance très sobre, à l’image de leur musique. En effet, les deux lyonnais nous offrent un post-rock électronique, inspiré de groupes comme Mogwai ou Caspian. Des ambiances feutrées et ensorcelantes viennent introduire des montées en puissance et des explosions sonores. Malgré une formation relativement classique (guitare, batterie et synthés divers), on remarque chez NohOï un travail particulier du son. Ainsi, Pierrick Bacher (guitariste et ancien ingénieur du son, mais également membre fondateur du groupe), se plaît à triturer sa guitare électrique via plusieurs effets, lui donnant textures et sonorités particulières. Aussi, des samples de voix et de batterie électronique viennent enrichir le tout.
Néanmoins, la formation ne lésine pas sur les moyens de transmettre son message. Un grand cadre domine la scène, servant de support vidéo, laissant de côté les deux musiciens. En tant que troisième membre à part entière du groupe, l’image est au service de la musique, et vice versa.
L’image, troisième élément du duo.
Préférant au mot « concert » le terme « spectacle », NohOï présente en live une œuvre complète, mêlant lumière, vidéo et musique. En effet, Ludovic Micoud Terreau, ingénieur et créateur lumière du groupe depuis le début, travaille avec le duo afin de créer les ambiances adéquates. De plus, la vidéo vient compléter le tableau, et offre une profondeur d’interprétation supplémentaire. Un réel travail est effectué sur l’image, et cette dernière peut parfois servir de point de départ à certains morceaux. Par ailleurs, le groupe a sorti en 2014 un court-métrage intitulé POST FINEM, à regarder ici.
MaelstrÖm, un voyage dynamique
Après un an et demi de travail (et un changement de batteur dans les derniers mois), c’est un album mûr et complet que nous offre NohOï. On se laisse volontairement embarquer dans leur univers, parfois mélancolique, parfois plus agressif, mais toujours aussi envoûtant. En effet, l’efficacité de NohOï tient de leur capacité à nous tenir en haleine sur des morceaux longs (parfois une dizaine de minutes), grâce à des ambiances quasi-mystiques.
L’album MaestrÖm est disponible en format digital sur Bandcamp, mais également au format physique, accompagné d’un DVD comprenant le court-métrage. Pour plus de renseignements sur le groupe, rendez-vous sur leur page Facebook, ou leur Bandcamp.