Attention, ce texte contient des révélations sur le film.
Film d’action indonéso-américain de Gareth Evans (2011) avec Iko Uwais.
The Raid est un film qui pose problème et qui pose beaucoup de questions… Un bon film, tel que l’auteur de ces lignes le voit, est un film qui lance des interrogations par l’image, par la structure du découpage et du récit.
Même si l’on prend du plaisir devant The Raid, cela n’empêche aucunement de constater que ce pur film d’action, a des défauts énormes. Presque aussi gros que les séquences spectaculaires qui remplissent largement ce long-métrage.
Ce film de Gareth Evans – jeune réalisateur gallois, installé en Indonésie , est un pur exercice de style. Bourrin et assumant volontiers la minceur de son scénario, il laisse exploser des morceaux de bravoure tous plus violents, jubilatoires et tendus, les uns que les autres.
Une équipe du Raid a pour mission de capturer un caïd de la pègre, situé dans un immeuble de 30 étages. Mission-suicide car les représentants des forces de l’ordre se trouvent piégés. Ils sont obligés de survivre aux assauts répétés des hommes de main du caïd, tous adeptes du combat martial…
LA FACILITE COMME PAIN-BENIT DES DETRACTEURS
Voilà, le sujet, le lieu, l’action sont placés et on n’y bouge plus. On sait pertinemment que le spectateur va attendre la castagne pour en prendre plein les yeux et les oreilles. C’est ce qui arrive. Mais commençons par les points faibles.
La piste musicale est atroce… Insupportable. Imbuvable. Elle accompagne le film comme si ce dernier était un court-métrage amateur où l’on sent trop que le réalisateur trouve cela « cool » et « fun ».
Les rebondissements dramatiques sont vraiment risibles de facilité. Le coup de la fraternité qui arrive comme un cheveu sur la soupe, la manière dont le frère du héros se fait avoir par le caïd : autant de dénouements grotesques qui ne font que confirmer le côté meublé entre certaines séquences. C’est bien la preuve que Evans se plante dès lors qu’il essaye d’apposer une caractérisation en dehors de l’action des personnages. Par conséquent, on peut y déceler un curieux manque d’ambition, du point de vue scénaristique et même cinématographique. Car, il arrive à baisser l’attention et la tension (sans mauvais jeu de mots) avec des séquences médiocres.
Mais ce gros point faible qui appauvrit considérablement le film, comme un tout, amène un paradoxe. J’ai apprécié le film.