C’est dans chaque rue, autour de nous, que chaque jour de chaque semaine de chaque mois, des initiatives se créent. Une nouvelle AMAP au rez-de-chaussée de l’immeuble d’en face, des « rendez-vous du bonheur » organisés par le voisin, ou encore des concerts caritatifs dans le café-concert du samedi soir. C’est l’envie de créer, d’inspirer et d’être inspiré, de laisser une trace quelque part, de réaliser ensemble des projets, d’être une jeunesse qui écrit des histoires et prend des initiatives qui poussent aujourd’hui les nouvelles générations à réaliser de nouvelles choses. Faire des rencontres, échanger les savoir-faire… et tout particulièrement dans « un monde en soi, avec un langage que nous comprenons tous » : la musique.
Il est bien connu que la musique et les jeunes forment une grande histoire d’amour. Mais qui sont ces jeunes « désabusés », qui aspirent à se donner les moyens de montrer de quoi ils sont capables ? C’est à travers la musique qu’une réelle communication existe, qu’une expression humaine devient concrète et universelle, rassemblant des jeunes de tous les horizons partageant des rêves et des envies.
« La musique est un monde en soi, avec un langage que nous comprenons tous » – Stevie Wonder
Cette semaine, nous commençons l’histoire au fin fond d’un sous-sol lyonnais du 9ème arrondissement, là où les premières notes formèrent les premières lettres d’un nouveau groupe de musique, désireux de nouveautés et d’initiatives. C’est avec Traffic Jam, aux influences et inspirations musicales diverses et variées – rock, reggae, dub ou encore jazz – que les mini-concerts commençaient. Dix, puis vingt, puis trente… le public s’agrandissait, l’air des musiques commençait à rentrer dans les têtes… Tout ce que peut rechercher un jeune groupe. Mais alors, comment aller plus loin ? Comment donner du sien au profit d’une passion, d’un rêve ?
C’est là que le studio d’enregistrement Studio Jam intervient.
« Pourquoi Studio jam ? Nous avions un groupe de musique depuis 2 ans, Traffic Jam, et on commençait à construire musicalement quelque chose que l’on aimait réellement. Mais c’est là que le problème est apparu…. Comment s’enregistrer ? Pour de jeunes musiciens, les studios d’enregistrement professionnels sont impensables vu les prix exorbitants. D’autant plus, la MJC du quartier ne proposait pas non plus de solution à ce moment précis, tandis qu’aujourd’hui, oui. Alors, avec 2 autres membres du groupe, nous avons réfléchi et avons commencé les démarches administratives pour monter une association. Le principe, c’était de créer un studio d’enregistrement amateur, qui nous permettrait à nous mais aussi aux groupes ayant le même problème de pouvoir s’enregistrer. De plus, c’était l’occasion pour nous de gagner en expérience dans l’art de l’enregistrement. Pour nous faire connaitre, nous voulions proposer un partenariat avec la MJC du quartier. Plusieurs réunions se sont entretenues entre notre groupe et la MJC pour réfléchir au fonctionnement du studio, ses besoins, les solutions… ». C’est ce que nous explique un membre de Traffic Jam, et l’un des fondateurs du Studio.
Si la mise en place du studio a été difficile, Studio Jam a tout de même pu enregistrer quelques musiques, notamment celles d’un trio de musiciennes du quartier, « les Zooz ».
« Avec le temps, nous avons réalisé quelques enregistrements, mais le studio a également organisé beaucoup de petits Jam informels et continue autant que possible d’en faire. Ça nous permet de rencontrer de nouveaux musiciens, et surtout de passer un bon moment autour d’une même passion ».
Un peu d’inspiration, de motivation et de passion, pour prouver que la musique est un réel laboratoire populaire d’idées et d’initiatives, dans lequel chacun peut prendre part et permettre de convertir des rêves en des réalité concrètes. Et des idées comme celle-là, il y en a à la pelle qui courent les rues de Lyon…
Créez, jeunesse !