L‘imprimé, c’est devenu l’indispensable et l’indémodable dans chaque penderie. Il fleurit été comme hiver dans le bas de gamme, chez Dior en passant par les pulls RAD et ses phrases loufoques. Il provoque l’adhésion par son accessibilité, c’est aussi un support privilégié pour montrer qui on est, qui l’on soutient, en somme ce qui nous tient à cœur. Ringard il y a encore quelques années, aujourd’hui il est sur le devant de la scène.
The Fine Lab, la marque d’imprimés lyonnaise
Benoit, jeune trentenaire dynamique, a décidé en 2015 de se lancer, à son tour, avec son « pote » Romain, dans l’aventure de l’imprimé. Les deux jeunes viennent du milieu du street-art et du graphisme. Amis d’enfance, ils se sont retrouvés il y a environ quatre ans. De ces retrouvailles est né The Fine Lab.
« A la base, on voulait faire une marque de fringues imprimées mais on trouvait qu’elles ne mettaient pas assez en avant les artistes avec lesquels elles travaillaient » me confie Benoit.
The Fine Lab, comme tiennent à le préciser les deux entrepreneurs, ce n’est pas une marque mais une maison de production de graphisme. Elle permet à des artistes encore peu connus, mais talentueux, de dévoiler leurs œuvres sur des tee-shirts et sweats, tout en étant rémunéré à leur juste valeur.
Un imprimé étudié
Benoit explique, convaincu, que son premier but avec The Fine Lab est de proposer « un beau produit de qualité ». De nombreuses marques engrangent des marges considérables en vendant des produits médiocres, mal taillés où la seule phrase ou dessin écrit à l’avant du vêtement suffit à justifier le prix ; pourtant c’est loin d’être le cas. Pour atteindre leur objectif les deux entrepreneurs ont choisi du coton bio pour leurs vêtements, ainsi que des coupes en fonction du sexe et de la taille des personnes.
Le plus de leur collection, c’est qu’elle est faite selon les droits d’auteurs des artistes, les vêtements sont considérés comme œuvres, la fabrication est donc limitée à 70 exemplaires pour chaque dessin. Cela permet d’avoir des habits quasi uniques, contrairement aux productions majoritairement industrielles des imprimés d’aujourd’hui.
Ce que l’on regrette de notre côté c’est que la première collection, composée de basiques, soit uniquement conçue avec des imprimés noirs et blancs. Benoit explique qu’il aime le côté épuré du rendu mais qu’il y a aussi une raison technique. Ils se chargent eux-mêmes de la sérigraphie, elle est donc faite manuellement. L’ajout de couleur rend l’opération beaucoup plus difficile. La prochaine collection devrait être plus colorée, assure-t-il, maintenant qu’ils se sont fait la main avec la sérigraphie.
La maison de production a une façon originale de trouver ses futurs collaborateurs. Avec le mot dièse (hashtag) #finelab lancé sur le média Instagram, elle peut dénicher les pépites créatives d’artiste inconnus.
Si vous vous sentez l’âme d’un artiste du graph’, alors foncez !
La boutique en ligne c’est ici !