Qui a dit que la belle ne savait que dormir ? Cette dernière sait aussi danser ! Et pas n’importe comment. Du 8 au 12 mars, à l’espace Albert Camus de Bron (69) aura lieu un spectacle tout droit sorti d’un compte de fée.
Un spectacle « féerique »
Cette reprise du conte de Charles Perrault ne laisse pas indifférents petits et grands. L’histoire connue de tous est intrigante et c’est de cette manière que la chorégraphe, Béatrice Massin, spécialiste de danse baroque, nous emmène dans son univers aux styles de la « belle danse ». C’est en effet comme cela que l’on appelle la danse baroque, art chorégraphique du 17ème et 18ème siècle, danse de cour et de théâtre pratiquée en particulier sous le règne de Louis XIV.
Ce spectacle nous plonge alors dans une époque totalement différente de la nôtre et nous fait voyager dans le temps. La belle et son prince nous ramène à une époque où les rois dirigeaient et les danses de cour à Versailles étaient de mise.
Les costumes, confectionnés par Clémentine Monsaingeon et les lumières d’Evelyne Rubert nous révèlent un monde délicat rempli de magie.
Béatrice Massin a voulu démocratiser la danse baroque en la confrontant à celle d’aujourd’hui, en reprenant pour la première fois un conte. Elle revisite ce conte en nous ramenant en enfance. En effet, Béatrice Massin cherche à faire revivre la danse baroque en créant la « danse baroque moderne ».
Les trois danseurs reprenant les personnages principaux, c’est à dire la Belle, Le Prince et la Sorcière, danseront sur les musiques de Lully, Mozart, Marais ou encore Elisabeth Jacquet de la Guerre.
Quelques mots sur la chorégraphe
Béatrice Massin est une spécialiste de danse baroque. Élève de Francine Lancelot (1929-2003), elle intègre sa compagnie, Ris et Danceries, première compagnie de danse baroque. C’est Francine Lancelot, qui, dans les années 1960, fait renaître la danse baroque oubliée depuis un certain moment. En plus d’étudier le baroque, Béatrice Massin y pratique aussi la danse contemporaine. Cette danse naît en Europe et aux Etats-Unis après la Seconde Guerre mondiale. Elle fait suite à la danse moderne, ces mouvements sont très libres.
Béatrice devient interprète, assistante, collaboratrice et chorégraphe. Il lui a fallu un long processus d’appropriation du langage baroque et en 1993, elle fonde sa propre compagnie Les Fêtes Galantes. Elle suit le chemin de Madame Lancelot et c’est de cette manière qu’elle va monter une dizaine de créations avec sa compagnie de danse et recevoir des commandes.
En 2003, elle crée L’Atelier Baroque, pôle pédagogique pour promouvoir l’action culturelle et la formation. Depuis septembre 2012, elle enseigne la danse baroque à Sciences Po Paris.