Des Lyonnais nominés aux César 2016 pour La Glace et le Ciel de Luc Jacquet

Pour son dernier film-documentaire La Glace et le Ciel, Luc Jacquet signe son montage ainsi que sa co-production avec le laboratoire de restauration d’archives Lumières Numériques situé sur Lyon. Focus sur ce nouveau film, qui sortira en DVD en février 2016.

La Glace et le Ciel, un film sur l’avenir de l’Homme

C’est avant tout le récit de la vie de Claude Lorius, glaciologue français qui est l’un des premiers climatologues à découvrir le lien entre le gaz à effet de serre et l’évolution du climat. Ses apports scientifiques ont été essentiels pour pouvoir comprendre l’évolution des climats. En 1956, il part en Antarctique étudier les glaciers. Ce documentaire, plutôt bien réalisé, dépeint l’histoire de la Terre et de son avenir, qui est intimement lié à celui des Hommes. Un témoignage mené à bien par le réalisateur maintes fois récompensés : Luc Jacquet.

Mais c’est aussi l’histoire de notre avenir à nous. Par le biais de ces images, il nous montre les conséquences de nos actes sur le climat. Grâce à cette longue coopération, Luc Jacquet, Lumières Numériques, l’association Wild Touch et Claude Lorius, ont pu nous offrir des images d’une qualité étonnante.

Claude Lorius

Luc Jacquet : un passionné de nature

Ce cinéaste né en 1967 à Bourg-en-Bresse passe la majeure partie de son enfance dans l’Ain, d’où naît sa passion pour la nature. Il se rend ensuite à Lyon pour entreprendre des études en biologie. C’est dans le cadre de celles-ci qu’il va répondre positivement à une annonce, demandant une personne pour aller observer les manchots empereurs en Antarctique. Durant cette mission, il va avoir le rôle de cameraman pour le reportage Le Congrès des Pingouins du réalisateur suisse Schlumpf. C’est suite à cette expérience qu’il décide de se dédier à son tour aux documentaires.

Sa carrière va réellement prendre un tournant avec le documentaire La Marche de l’Empereur, qui va lui permettre d’obtenir l’Oscar du meilleur film documentaire en 2006.

Il est récompensé de multiples fois pour ses documentaires tels que Le Léopard des Mers : la Part de l’Ogre en 1999 et Des Manchots et des Hommes en 2004.

Une coopération avec Lumières Numériques depuis 5 ans

Au commencement en 2011, il va s’engager dans une société de post-production et de restauration de films, Lumières Numériques. Au cours du tournage d’Il était une Forêt, le réalisateur pense à un nouveau film sur Claude Lorius. Lumières Numériques va alors l’accompagner avec l’association Wild Touch sur ce film. Ils vont partir à la quête d’archives. Il est nécessaire qu’ils recouvrent des archives de 1956 à nos jours pour avoir le plus de matière possible. Ils vont ensemble numériser puis restaurer d’anciens clichés du climatologue datant de ses premiers voyages en Antarctique, ainsi que filmer de nouvelles images.

Lumières Numériques, qui est un laboratoire employant quelques permanents et collaborant avec une dizaine d’intermittents du spectacle, a fourni un travail unique et fastidieux pour être capable de retrouver ces images puis les restaurer, tout cela pour être en mesure d’avoir la meilleure qualité visuelle possible et pouvoir donner l’émotion garantie au public avec des prises de vues déconcertantes. Une recherche et une application sensationnelles ont été faites sur la netteté, l’intelligibilité, les couleurs et la brillances des images pour pouvoir présenter un grand film aux spectateurs avec des clichés de nature sublimes.

En route pour les César

Le film est projeté pour la première fois à la clôture du festival de Cannes en 2015. La qualité est à la hauteur du travail qu’ils ont su fournir. C’est un film sur l’avenir des glaces et l’avenir de l’homme que tout le monde devrait voir. Nous retrouverons donc cette équipe lyonnaise en 2016 nominée aux César dans la catégorie technique. Nous espérons de tout coeur qu’ils remporteront le prix. En attendant, nous vous laissons visionner la bande-annonce.