La chinerie est la première communauté de social digging en France. Son concept tourne autour du partage et de la découverte de musique sur les réseaux sociaux.
Commencé en septembre 2014, grâce à un groupe facebook, la chinerie s’est désormais étendue à 29000 membres. Tous les jours, de nombreux membres de la communauté postent des musiques Techno, Rap et House sur les groupes qui leurs sont aloués. La Chinerie c’est aussi plus que ça puisque le groupe organise régulièrement des focus pédagogiques sur des labels et artistes. Arlyomag a été à la rencontre de Quentin, le co-fondateur de la Chinerie avec Anthony.
Chiner […] veut dire donner une seconde audience à des musiques actuelles ou des années 90 qui sont passées inaperçues.
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En quels termes pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
« La chinerie c’est à la fois un collectif et une communauté. Chiner, en fait, veut dire donner une seconde audience à des musiques actuelles ou anciennes et qui sont passées inaperçues. En d’autres termes, trouver la rareté musicale que peu de personnes connaissent et la faire découvrir au plus de gens possible. On vise à créer un label communautaire ; c’est à dire que la plupart des artistes qu’on va produire sont ceux qu’on aura rencontré sur nos groupes. Par ailleurs, la Chinerie c’est aussi une équipe d’une trentaine de personnes qui font un travail énorme tous les jours et que je remercie chaudement. »
Comment avez-vous démarré ?
« Au départ, on voulait créer une petite commaunté de gens qui aimaient la House sur Lyon. C’était vraiment l’idée de créer un groupe de partage musical différent de ceux déjà existants et qui, à cette époque, partageaient de tout et de rien. Notre communauté s’est peu à peu étendue à la capitale. Nos trois autres groupes, chineurs de Techno, de Rap et des Origines (jazz, blues et soul), ont rapidement suivi. »
Pourquoi ce projet a-t-il rencontré un tel succès ?
« Ce qu’on a proposé était une approche différente de ce qui existait déjà : on filtre beaucoup ce que les gens postent. On est assez sélectifs mais on essaie quand même de rester ouvert et, d’un autre côté, de rester pédagogique. On a essayé d’accentuer le plus possible sur l’aspect communautaire, notamment avec des concours. »
Dirais-tu que les réseaux sociaux ont joué un rôle déterminant pour la Chinerie ?
« Comme je le disais précédemment, ce projet est né en contraste des précédents groupes Facebook qui avaient leurs propres lots de défauts. Utiliser les réseaux sociaux et les applications telles que youtube ou soundcloud, permet de réaliser un partage plus rapide dans le domaine musical. »
Notre communauté s’est peu à peu étendue à la capitale.
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Tu me parlais de « chiner » et justement, comment trouver des artistes propres à vos #défilédepépites ?
« Il existe plusieurs méthodes pour chiner. On peut chercher par label, suivre les recommandations de LASTFM ou de Juno,ou enfin des chaines Youtubes telles que Deepunderground, Moskalus, prisoners etc. Tout est possible sur internet, après il reste aussi ce qui est des soirées et des festivals et surtout des disquaires pour mettre la main sur la perle rare. »
Vos t-shirt sont chouettes. Pourquoi chercher à les vendre ?
« Le but initial des t-shirt était de financer notre premier pressage vinyle. C’est un peu du financement participatif. On ne peut pas encore dire quand exactement, mais ce sera pour 2016. Ces t-shirts, c’était aussi pour la communauté présente. »
Des futurs projets pour la Chinerie ?
« On a deux gros projets House sur Paris qui sont sous forme d’un épisode par mois. Après, sur Lyon, on va continuer les soirées Techno au DV1, mais on prévoit aussi une soirée House au terminal et une freestyle pour les Chineurs de rap vers novembre. Plus globalement, on a notre premier EP Techno qui ne va pas tarder à sortir. »
Et pour finir… Le coup de coeur musical du mois ?
« Si je devais en choisir un, ce serait Alright de Mijan. Cette musique représente l’aspect chinerie, c’est à dire l’esprit festif et House des années 90. »
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