Il y a une tendance aujourd’hui dans la critique cinématographique qui a probablement dû déjà exister depuis très longtemps, mais qui semble devenir de plus en plus insistante. Une idée qui devient lourdement galvaudée, parce que cela doit représenter aux yeux des gens qui la développe (quand ils se donnent la peine de le faire) une manière d’être à contre-courant, d’être à rebrousse-poil. L’être humain jouit toujours d’une bonne once de satisfaction lorsqu’il lutte contre la majorité, lorsqu’il décide de ne pas aller là où le vent emmène. Et forcément, dans l’humanité il y a des journalistes critiques ou des passionnés qui s’en donnent à cœur joie.
Une évolution en entraine une autre
A force de voir des films et de commencer à bien grandir, les personnes qui voient, revoient et digèrent des œuvres d’art à foison (ici, en ce qui nous concerne les films de cinéma), nous pouvons nous octroyer du fait que nos goûts évoluent sans cesse, se modifient parfois jusqu’au grand écart. Car dans nos parcours personnels, nous faisons des découvertes, nous explorons de nouveaux horizons autant que des problèmes persistants. Nous nous forgeons une certaine identité, une certaine personnalité, liées aux événements qui nous entourent et aux systèmes qui guident et dirigent nos vies propres…
Dans le parcours de la cinéphilie, l’auteur de ses lignes a déjà été évidemment conscient depuis un bon moment de ces changements d’états d’esprit. Mais si on peut se poser pour tenter de comprendre ces différents aspects qui nous habitent, on peut également remarquer que certaines idées semblent forcées par diverses personnes parlant de cinéma (et par extension d’art).
Et parmi ces dernières, j’arrive à parler surtout d’une seule, celle qui motive principalement cet article. Ce qui commence à me faire bondir aujourd’hui, dans la critique, qu’elle soit professionnelle ou amatrice (les forums compris), c’est cet établissement formel qui dit stricto sensu qu’un cinéaste est « mort ».
Attention, je ne parle pas de décès d’une personne, mais d’une expression second degré qui affirmerait supérieurement qu’un cinéaste doué n’est plus capable de faire des bons films à présent…